11es Jeux africains : les athlètes handicapés en difficulté dans la préparation

Mardi 22 Juillet 2014 - 17:00

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« Les sportifs vivant avec handicap n’ont pas tout ce qu’il faut pour mieux affûter leurs armes pour cette compétition continentale », estime le président du Comité national paralympique congolais, Simon Ibovi, à la recherche d’une aide multiforme

Les athlètes congolais handicapés sont confrontés à plusieurs difficultés dans la préparation des onzièmes Jeux africains de l’année prochaine à Brazzaville. Pourtant, ils sont déterminés à honorer le Congo en le gratifiant de médailles dans cette compétition continentale. Précisément dans les disciplines pour lesquelles ils compétiront : l’athlétisme et la natation. Ils ont lancé leur campagne de préparation depuis près d’un mois. Seulement, le président du Comité national paralympique congolais, Simon Ibovi, estime que les moyens de préparation ne sont pas au rendez-vous.   

Pour les entraînements d'athlétisme, les athlètes manquent de matériel (javelot, disque pour le lancer). En natation, les piscines ne sont pas à leur portée, car le comité national paralympique n’a pas suffisamment de moyens pour louer les piscines de la place. « Faire venir des experts pour former les athlètes n’est pas facile », explique Simon Ibovi par ailleurs. Aussi, le déplacement des athlètes aveugles et malvoyants pose problème. En effet, ils ne peuvent pas se déplacer seuls pour rejoindre les lieux d’entrainement. Il leur faut des guides. Seulement, ces derniers ne sont pas prêts à accomplir cette tâche gratuitement. Ils imposent des frais de déplacement pour accompagner les athlètes et quand le comité paralympique ne dispose pas des fonds nécessaires, ces guides menacent de ne plus conduire les sportifs aux entrainements, selon les explications du président du comité.

Pourtant, le manque de moyens tel qu’évoqué par Simon Ibovi ne signifie pas que les autorités sportives nationales ne mettent pas la main à la pâte. Loin s’en faut. Elles jouent pleinement leur rôle dans l’accompagnement de ces athlètes handicapés. Toutefois, l’aide peut paraître insuffisante. « Le ministère des Sports et de l’Éducation physique, de concert avec le Comité d’organisation des Jeux africains, nous accompagnent dans la limite du possible. Surtout, cette aide ne devrait pas empêcher les sponsors et les personnes de bonne volonté de nous soutenir dans ce processus de préparation », a-t-il précisé.

Pour l’heure, le comité national paralympique poursuit la préparation des athlètes tout en faisant la promotion et la vulgarisation du handi-sport (sport pratiqué par les handicapés) à travers tout le pays et même au niveau de la sous-région d’Afrique centrale. Puisque récemment à Yaoundé, Simon Ibovi a été élu au poste de deuxième vice-président du bureau sous-régional des comités paralympiques. On ose donc croire que le comité national paralympique congolais saura nouer des partenariats avec des comités des pays nettement avancés en la matière, pour bénéficier de leur expertise, en attendant que les sponsors et les moyens tant recherchés ne soient disponibles.     

 

 

Rominique Nerplat Makaya

Légendes et crédits photo : 

Le président Simon Ibovi s'exprime au nom du Comité national paralympique congolais. Crédit photo Adiac