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2017 ?

Mercredi 30 Novembre 2016 - 18:19

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Le moins que l’on puisse dire est que l’année 2017 à venir s’annonce dès à présent comme l’une des plus instables, des plus dangereuses même de ce début de vingt-et-unième siècle. De l’entrée en fonction, aux Etats-Unis, d’un Donald Trump dont on redoute les excès aux conflits qui déchirent le Proche et le Moyen Orient, en passant par l’implosion possible de l’Europe à la suite du Brexit et par la montée des tensions en Asie, la liste est longue, très longue, des incertitudes auxquelles le monde va se trouver confronté.

D’où cette idée, apparemment folle bien sûr, selon laquelle l’Afrique en général et l’Afrique centrale en particulier devraient tout mettre en œuvre dans les semaines et les mois à venir pour se protéger des retombées probables du désordre qui semble s’installer sur plusieurs continents. Assister sans rien faire à la montée des tensions internationales qui accompagneront inévitablement les secousses, voire même les fractures, que nous voyons surgir ici et là risque, en effet, de coûter cher, très cher, au continent sur lequel nous vivons.

De la même façon donc que le Sommet de la COP 22, à Marrakech, a vu surgir à l’initiative de notre président le projet du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, cette fin d’année 2016 pourrait voir s’imposer l’idée selon laquelle l’Afrique doit mieux faire entendre sa voix dans un concert des nations qui, manifestement, ne sait plus très bien où il va et qui tend à se déchirer dangereusement. Perçue dès à présent par les grandes puissances comme le continent qui s’imposera dans les prochaines décennies comme le plus jeune, le plus dynamique, donc le plus attirant de la planète, elle dispose d’atouts majeurs.

Mais pour en tirer profit, l’Afrique doit s’organiser, ou plutôt se réorganiser de telle façon qu’elle parle d’une seule et même voix dans les lieux où se décide le sort de l’humanité. Exactement comme elle l’a fait sans le moindre complexe dans la deuxième moitié du siècle précédent lorsqu’elle joua un rôle décisif dans l’affirmation du Tiers-monde sur la scène mondiale, exactement comme elle l’a fait il y a deux semaines lors de la COP 22

Jamais, convenons-en, la réorganisation interne de l’Union africaine n’a été aussi urgente, aussi nécessaire.

Les Dépêches de Brazzaville

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