Opinion

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Mardi 6 Juin 2017 - 13:50

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Les trois points d’interrogation placés en guise de titre pour l’éditorial de ce jour concernent la série de drames qui frappe de plein fouet l’Europe comme on l’a vu à Londres ce week-end. En voici l’énoncé précis :

° Premier point d’interrogation : l’Europe a-t-elle, oui ou non, conscience que les malheurs qui la frappent présentement – attentats terroristes en série, afflux incontrôlable des migrants sur son sol, montée continue  des tensions sociales  provoquées par ces crimes – sont le résultat direct des erreurs commises par elle-même, ou par l’un de ses membres tout au long des dernières années, en Afghanistan, en Irak, en Libye notamment ?

° Deuxième point d’interrogation : les dirigeants européens vont-ils, oui ou non, cesser de discourir à perdre haleine et de n’agir que pour protéger leur propre territoire sans jamais prendre les décisions qui leur permettraient de conjuguer le mauvais sort nourri par leurs errements antérieurs, c’est-à-dire aider les nations victimes de leurs erreurs à se reconstruire, consacrer une partie de leur immense richesse à restaurer la paix là où elle a été détruite par leur faute ?

° Troisième point d’interrogation : les peuples européens, qui n’accordent guère d’attention au tiers-monde après l’avoir colonisé des siècles durant et qui se gardent bien de demander des comptes à leurs gouvernements, comprendront-ils, oui ou non, que les maux dont ils souffrent aujourd’hui sont le résultat des politiques aberrantes menées hier par leurs dirigeants et, si c’est le cas, se mobiliseront-ils pour changer radicalement la donne ?

L’égoïsme et le nombrilisme des Européens étant ce qu’ils sont, une réponse positive à ces trois questions semble a priori fort peu probable. Mais, contrairement aux apparences, il n’est pas impossible que l’aggravation des menaces qui pèsent sur le Vieux continent finisse plus vite qu’on ne le croit par convaincre les opinions publiques qu’en refusant de regarder la vérité en face elles nourrissent les extrémismes de toute nature qui menacent la paix acquise au prix le plus élevé lorsque prit fin la seconde guerre mondiale.

L’Afrique est très bien placée aujourd’hui pour faire passer un tel  message.

Les Dépêches de Brazzaville

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