70 ans de Présence Africaine : des réactions sur une belle épopée

Lundi 27 Mai 2019 - 19:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Organisateurs, direction de la maison d’édition, corps diplomatique livrent leurs réactions à l’issue de la célébration avec éclat des festivités marquant le soixante-dixième anniversaire de Présence Africaine.

Lydie Pongault, conseiller à la Culture, arts et tourisme du chef de l’État, organisatrice des festivités

« Cet anniversaire méritait d’être célébré ici car cette maison d’édition est un patrimoine africain et nous faisons aussi partie de Présence Africaine où beaucoup d’auteurs du Congo-Brazzaville ont été publiés. En ce qui nous concerne, nous souhaitons que les Congolais écrivent davantage, écrivent de belles œuvres, parce que comme nous le savons, ceux qui ont été édités par Présence Africaine étaient excellents. Nous souhaitons que le Congo qui est un pays d’écriture garde toujours son niveau d’excellence pour continuer de rayonner comme nos prédécesseurs l’ont fait à l’instar de Théophile Obenga, Henri Lopes, Tchicaya U Tam’si… Maintenant c’est à la jeunesse de prendre le relais. Ils sont connus, ils nous ont fait, à nous de faire les autres. »

S’agissant du fleuve Congo, Lydie Pongault a ajouté : « Nous avons le deuxième plus grand fleuve après l’Amazonie en débit, et ce fleuve nous devons l’exploiter. Si j’ai fait cette croisière, c’était pour montrer à nos hôtes que notre propre patrimoine fait partie de ce patrimoine mondial. Ils en ont entendu parler, l’ont lu dans les romans, mais là c’était l’occasion de vivre la réalité du fleuve et d’en parler. »

Marie Audigier, directrice déléguée de l’Institut français du Congo, co-organisatrice des festivités :

« Cette semaine exceptionnelle s’est terminée en beauté avec cette croisière. C’était merveilleux, à la croisée de la littérature et de la musique. Quant au fleuve, il est grandiose ; nous avons entendu tous ceux qui ont raconté leurs histoires sur ce fleuve magnifique. »

Marie Kattié, directrice de la communication de la maison Présence Africaine:

« Ces quatre jours étaient intenses et riches en échanges, mais ce qui m’a particulièrement touchée c’est ce moment avec les lycéens. On voit qu’ils ne demandent qu’à lire, à être informés, à apprendre. Cela nous a vraiment donné envie d’aller plus loin pour cette jeunesse, parce que finalement la jeunesse c’est le présent, c’est demain. C’est à eux que désormais nous allons devoir nous adresser davantage. Nous avons remis quinze ouvrages aux quinze meilleurs élèves de trois établissements. Le livre n’est pas uniquement fait pour inciter à devenir écrivain, il est aussi un outil pour rêver, avoir des ambitions, entreprendre des choses pour son pays. Le livre n’est pas que littérature, c’est pour cette même raison que nous avons offert aux jeunes le dernier ouvrage de Gervais Koffi Djondo qui est le fondateur d’Ecobank. Il leur est destiné pour les encourager au panafricanisme économique et à entreprendre pour leur pays et pour le continent.  

Quant à la croisière sur le fleuve Congo, elle a été superbe, inoubliable. L’escale au village Maloukou Mbamou a été superbe. »

Romuald Fonkoua, rédacteur en chef de la revue Présence Africaine:

« La croisière sur le fleuve a été géniale, absolument géniale, c’est le seul mot que je peux employer. C’est une bonne idée d’avoir imaginé cette croisière, qui nous a permis de descendre sur le fleuve Congo. Le fleuve Congo c’est l’imaginaire de l’Afrique, c’est ce que Césaire a imaginé, ce qu’un certain nombre d’écrivains africains ont compris. Après Brazzaville, nous préparons les Universités de la rentrée de Présence Africaine en octobre prochain à Paris (France). »

Raul Mateus Paula, chef de la délégation de l’Union européenne au Congo:

« Je suis arrivé au Congo il n’y a pas si longtemps, six à sept mois. Cette croisière littéraire sur le fleuve Congo avec des poèmes, des artistes, et puis des rencontres, a été magnifique. C’est là toute la magie du Congo ! La célébration des 70 ans de Présence Africaine a connu de nombreuses activités, là est vraiment le lien avec l’Afrique. Alioune Diop qui était à Paris à l’époque avec des grands écrivains africains a eu la prise de conscience de l’Afrique dans une époque trouble. Ce qu’ils ont fait par le passé, c’est ce qu’ils font maintenant : le pont de l’Afrique avec l’Europe et le monde. »

José Antonio Garcia Gonzalez, ambassadeur de Cuba au Congo:

« Je suis fier d’être Cubain et d’être ici aux côtés des Africains pour célébrer les 70 ans de la maison Présence Africaine et de savoir que l’on peut faire de la culture un sujet qui peut intéresser tout le monde. C’est grâce à Présence Africaine que nous, en tant que Cubains, sommes ici avec les Congolais pour célébrer cet anniversaire. Je remercie Les Dépêches de Brazzaville et l’IFC pour cette organisation. »

S’agissant du fleuve Congo, il a ajouté : « Cette traversée a été impressionnante. Nous avons eu la possibilité de vivre le Congo. Nous avons vu des gens humbles et modestes là où nous avons accosté. Je voudrais revenir sur le fleuve Congo pour profiter encore de ce fleuve car je sentais que j’étais avec mes ancêtres. Je rentre me reposer tranquillement dans la paix... »

Raul de Taunay, ambassadeur du Brésil au Congo/

« Aujourd’hui est le plus beau jour que j’ai passé à Brazzaville. Je me sens parfaitement à l’aise parce que je me sens dans mon pays, parce qu’il y a ici des choses qui font du bien. C’est comme dans mon pays. Au Brésil c’est comme ça ».

Propos récueillis par Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Lydie Pongault ; Photo 2 : Marie Audigier ; Photo 3 : Marie Kattié ; Photo 4 : Romuald Fonkoua ; Photo 5 : Raul Mateus Paula ; Photo 6 : José Antonio Garcia Gonzalez ; Photo 7 : Raul de Taunay

Notification: 

Non