73e Assemblée générale de l’ONU : les débats focalisés sur les questions pressantes internationales

Le thème officiel pour 2018 est "Faire en sorte que l’ONU soit pertinente pour tous : leadership mondial et responsabilités partagées pour des sociétés pacifiques, équitables et durables". D’après la présidente de l’Assemblée générale de l’organisation, María Fernanda Espinosa, les dirigeants du monde ont été invités, cette année, au siège de l’institution pour débattre de ces sujets mais aussi commenter la « pertinence continue » de l’ONU et « l’importance d’une vision commune ».

Durant six jours, les dirigeants des États membres vont prononcer des discours à tour de rôle. Les intéressés disposeront d’un droit de réponse en cas de besoin.  Les chefs d’Etat et de gouvernement qui vont se succéder à la tribune auront aussi l’occasion de mener des séries de consultations bilatérales. C’est dire qu’outre le débat général et d’autres séances plénières, les travaux comprennent une longue liste de réunions et d’événements parallèles.

Pour ce qui est du continent africain, l’Assemblée générale va s’appesantir également sur la question de paix, des opérations de maintien de la paix et des crises qui secouent le continent, même si l’optimisme n’est pas de mise en raison des divisions de vue connues entre les membres permanents du Conseil de sécurité.

En décembre 2017, il avait été décidé de tenir une réunion plénière de haut niveau sur la paix dans le monde en l’honneur du centenaire de la naissance du premier président élu démocratiquement par l’Afrique du Sud, Nelson Mandela. C’est ainsi qu'a eu lieu, le 24 septembre, un sommet sur la paix dédié à l’icône de la lutte anti-apartheid.

Le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, le président sud-africain, Ciryl Ramaphosa, et l’ex-femme du défunt prix Nobel, Graça Machel, se sont exprimés à l’ouverture de la rencontre. Une occasion qui a permis aux États membres d’adopter une déclaration politique rédigée tout au long de l’année. Il s’agit d’un texte qui s’est limité à une déclaration de bonne intention appelant les Etats membres « à redoubler d’efforts pour la paix ». Le texte déclare la période 2019-2028 "Décennie de paix Nelson Mandela" et appelle tous les dirigeants mondiaux à « rendre l’impossible possible » et « redoubler d’efforts pour poursuivre la paix et la sécurité internationales, le développement et les droits de l’homme ».