80 ans du manifeste de Brazzaville : évocation sur la mémoire partagée entre la France, le Congo et l'Afrique

Samedi 31 Octobre 2020 - 17:45

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Dans le cadre des festivités du 80ème anniversaire de l'Appel de Brazzaville du général de Gaulle, le ministre en charge de la Culture, Dieudonné Moyongo, a fait un exposé le 29 octobre sur Brazzaville, capitale de la France libre, une mémoire partagée entre la France, le Congo et l’Afrique.

 Un spectacle relatant l’histoire de Kuna, l’actuelle Brazzaville, a été présenté au public peu avant l'intervention du ministre Dieudonné Moyongo. « C’est l’héritage, le patrimoine, les archives qui nous permettent de demeurer en compagnie des choses ou des évènements passés, de les interroger et d’éclairer notre avenir. Les archives nous permettent ainsi de remonter les plis du temps qui furent le temps des autres, le temps du général de Gaulle, du général Leclerc, du gouverneur général Felix Eboué...un temps perdu mais, un temps que nous retrouvons par le biais des archives avec toutes ses grandeurs et toutes ses vicissitudes », a indiqué le ministre de la Culture et des Arts.

Il a aussi rappelé que Brazzaville, capitale de l’Afrique équatoriale française (AEF), est toujours le dépositaire du fonds documentaire laissé par la France, le Gabon, le Tchad et l’Oubangui charri. Il a rassuré qu’une partie de mémoire est toujours conservée aux archives nationales du Congo dans les conditions répondant aux normes.

« En 2015, en vue de valoriser ce fonds un partenariat avec les archives de France a permis la création d’un portail numérique pour faciliter l’accès de la communauté des chercheurs à ces documents très faiblement exploités. En 2019, le bâtiment abritant les archives de l’AEF a été partiellement emporté par les pluies diluviennes exposant le fonds à une destruction », a expliqué Dieudonné Moyongo.

« C’est dans ces conditions qu’un accord de financement portant sauvegarde du patrimoine mémorial de la République du Congo fut signé le 19 juillet de la même année entre l’ambassadeur de France au Congo et le ministère de la Culture et des Arts. Cet accord a abouti au transfert des archives de l’AEF dans un bâtiment ou elles sont en cours de numérisation, dans le même cadre un site web est à l’étude pour favoriser l’accès en ligne à ces trésors documentaires. », a-t-il ajouté.

Selon le ministre, « les archives de l'AEF dont une partie se trouve ici à Brazzaville et l’autre en France sont l’expression concentrée de la mémoire partagée » entre l'hexagone, le Congo et l'Afrique. « Il appartient à nos différents pays impliqués par ces archives de tout mettre en œuvre pour qu’au-delà de notre espace raisonnable, ces archives deviennent une mémoire à partager avec l’humanité entière », a-t-il souhaité.

 S’agissant du conte « si Brazzaville capitale de la France libre m’était », deux marionnettes géantes du général De Gaulle et du gouverneur Felix Eboué ont été réalisées par Aidera.

Ce spectacle historique est organisé par l’Institut français du Congo (Ifc) en partenariat avec le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, avec l’apport de Quevin Jules Ferry, le conteur congolais, médaillé d’or aux jeux de la Francophonie de 2017 et de Muleck percussionniste congolais.  

Extrait : « C’est un voyage historique de kuna, ancien nom de Brazzaville, dans ce village toutes les cases étaient construites en matériaux locaux mais parmi elles, il y avait une seule qui était construite en briques, c’était la case du chef de village, appelée aujourd’hui la case de Gaulle».

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

Photos/Jules Ferry et Muleck relatant l’histoire, le public émerveillé par le spectacle/ ADIC

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