Abus sexuels dans les ONG: l'IRC reconnaît trois cas en RDC

Jeudi 15 Février 2018 - 14:45

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L'ONG International Rescue Committee a reconnu, le 14 février, avoir eu elle aussi à déplorer trois cas d'abus sexuels en République démocratique du Congo (RDC), tout en assurant avoir fait le nécessaire en saisissant la police et en renvoyant le personnel impliqué.

Le journal britannique "The Sun" avait rapporté plus tôt que l'IRC, présidée par l'ex-ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, mais dont le siège est à New York, avait notamment été citée pour des allégations de fraude et de harcèlement sexuel en RDC. Citant un rapport non publié, "The Sun" a ajouté qu'une unité d'éthique interne à l'organisation avait été envoyée en Afrique pour enquêter sur vingt-quatre cas, et en avait découvert treize autres, incluant des cas de "fraude et de corruption", sans les détailler.

Interrogée, Lucy Keating, en charge des médias à l'IRC, a indiqué que l'ONG avait effectivement confirmé trois cas d'abus sexuels en RDC, au sein d'une ONG "appartenant à un consortium emmené par l'IRC", qu'elle n'a pas nommé. Dans les trois cas, "le personnel a été renvoyé et la police saisie", a indiqué par mail Lucy Keating. L'IRC a, par ailleurs, enquêté sur quatre autres allégations d'abus sexuels en RDC impliquant ses propres employés qui se sont, après enquête, avérées "sans fondement", a-t-elle assuré.

Tous les autres cas concernaient non des abus sexuels mais des questions d'"intégrité fiscale", a-t-elle ajouté, en précisant que toutes les enquêtes étaient désormais terminées. Elle a assuré que l'IRC avait "suivi les bonnes pratiques, en signalant les allégations à ses donateurs, en menant des enquêtes et en fournissant plusieurs rapports à ses donateurs après ces enquêtes". Alors que le Sun indiquait que le Department of International Development, le ministère britannnique du développement international, avait coupé ses subventions à l'IRC suite aux allégations, Lucy Keating a souligné que les subventions avaient été rétablies à l'issue des enquêtes.

Tout le secteur humanitaire est secoué par le scandale qui a éclaté la semaine dernière chez Oxfam, puissante confédération d'une vingtaine d'ONG présentes dans plus de quatre-vingt-dix pays: plusieurs employés y sont accusés de viols au cours de missions humanitaires au Soudan du Sud, d'abus sexuels au Liberia et d'avoir, entre autres, fait appel à des prostituées en Haïti et au Tchad.

L'organisation Médecins sans frontières a annoncé mercredi avoir elle aussi été confrontée à vingt-quatre cas de harcèlement ou d'abus sexuels en 2017 au sein de son organisation, sans préciser s'il s'agissait de cas en France ou à l'étranger.

AFP

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