Accord Congo-FMI : de nouvelles mesures attendues pour assainir les finances publiques

13-07-2019 15:55

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Le programme de réformes macroéconomiques que le gouvernement congolais vient de signer avec le Fonds monétaire international(FMI), le 11 juillet, l’oblige à améliorer la transparence dans la gestion des deniers, tout en privilégiant les dépenses en faveur de l’éducation, la santé, l’aide sociale…

La signature de l’accord d’un montant de 448,6 millions de dollars, soit un peu plus de 224 milliards FCFA, est certes un grand soulagement pour l’économie congolaise mais, le plus dur consiste à appliquer ses principales résolutions durant les trois prochaines années. Car, le programme triennal insiste sur la nécessité pour les autorités congolaises à faire preuve d'une bonne mise en œuvre des réformes structurelles, afin de rétablir la stabilité macroéconomique, y compris la viabilité de la dette. En plus, les autorités congolaises devraient poursuivre des mesures prévues au budget 2019, en mettant l’accent sur l’élargissement de l’assiette fiscale et le respect de la réglementation.

Pour remédier aux difficultés liées à  la gestion budgétaire, le conseil d’administration du FMI précise que le programme de réformes qu’il appuie « donne la priorité à un rééquilibrage budgétaire et une restructuration de la dette ; un renforcement du capital humain, notamment au moyen de mesures protégeant les groupes vulnérables ».

Le FMI estime que les risques pesant sur le programme sont gérables si les autorités congolaises poursuivent les réformes du secteur pétrolier. À cela s’ajoutent les efforts destinés à renforcer la gouvernance, l’État de droit, ainsi que le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et la diversification économique afin de rendre la croissance du pays « plus inclusive ». 

Pour ce faire, ce programme devrait être appuyé par des initiatives de la banque centrale en vue de maintenir une orientation adéquate de la politique monétaire, constituer des réserves régionales et d'assurer la stabilité du secteur financier. Au retour, l’accord Congo-FMI pourrait soutenir les efforts de stabilité de la zone Cémac(Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale).

Des résultats encourageants du premier trimestre 2019  

L’exécutif a pu assurer une maîtrise du niveau des dépenses grâce à la mise en œuvre de trois principales mesures, à savoir la mise en œuvre de la réserve de précaution (20 %) sur les crédits annuels ; l’assujettissement de la subvention et d’autres transferts, hors éléments de rémunération, à la prise des arrêtés ministériels  et le niveau de recouvrement des recettes. 

En ce qui concerne l’exécution budgétaire de l’État au premier trimestre, le solde budgétaire global est excédentaire de 185,8 milliards de FCFA pour une prévision annuelle de 504,2 milliards de FCFA, soit un taux annuel de 36,9 % et 95,9 % de l’objectif trimestriel. Le solde primaire de base est ressorti excédentaire à 211,8 milliards de FCFA pour un niveau prévisionnel de 740,2 milliards de FCFA, soit 28,6 % de l’objectif annuel et 89,3 % de l’objectif au 31 mars.

Cependant, le solde primaire de base hors pétrole demeure déficitaire de 77,7 milliards de F CFA. Cela montre la dépendance du budget au pétrole et interpelle sur la nécessité de diversifier l’économie, particulièrement de dynamiser le secteur hors pétrole, selon un rapport du ministère des Finances et du budget.

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

La photo de famille au siège du FMI

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