Accord de Paris sur le Climat : Donald Trump fera connaître sa dernière décision avant le prochain G7

Jeudi 27 Avril 2017 - 13:26

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La Maison Blanche a déjà fait savoir qu’elle examinait sa position sur ce sujet, tandis que le président Donald Trump a confirmé qu’il annoncerait sa décision sur le maintien ou non dans l’accord de Paris avant de se rendre au sommet du G7 en Italie les 26 et 27 mai.

En attendant la décision du président américain, Washington semble ne plus mettre en cause cet accord puisque le secrétaire à l’Energie, Rick Pierry, a indiqué mardi 26 avril, lors d’une conférence de presse organisée par Bloomberg sur le financement des énergies nouvelles, que l’administration Trump envisageait de plus en plus d’étudier sérieusement de maintenir le pays dans l’accord de Paris.

Rick Perry, qui a connu un développement record de l’énergie éolienne au Texas quand il était gouverneur de cet Etat, a plaidé dans son intervention pour que les Etats-Unis embrassent toutes les formes d’énergie. « Je ne vais pas dire au président des Etats-Unis de quitter l’accord de Paris sur le climat (…). Je vais lui dire que nous devons le renégocier », a-t-il déclaré. Il s’adressait aux investisseurs et des patrons d’entreprises dans le secteur de l’énergie. Et se disant favorable à la promotion de toutes les formes d’énergie, il a critiqué la France et l’Allemagne, à qui il reproche de ne pas respecter l’esprit de l’accord de Paris, sans donner d’explications spécifiques à ces accusations.

Contrairement à Scott Pruitt, le patron de l’EPA, Rick Perry qui ne remet pas à cause l’adhésion à l’accord sur le climat, mais aspire à en renégocier les termes, rejoint ainsi la position d’autres personnalités américaines favorables au maintien des Etats-Unis dans l’accord de Paris, au sein de l’administration Trump. Il s’agit entre autres du secrétaire d’Etat, Rex Tillerson, de la fille du président, Ivanka et son mari Jared Kushner.

L’ancien gouverneur du Texas a exprimé son désir de rester dans l’accord de Paris au moment où treize groupes internationaux pressent Donald Trump de ne pas le mettre en cause. Poursuivre la participation américaine à cet accord les « aideraient à gérer les risques accrus liés au changement climatique et à être compétitifs sur le marché mondial grandissant des énergies propres », ont fait valoir dans une lettre ces géants industriels, dont les pétroliers BP et Shell, le géant américain de l’agrochimie DuPont, ou encore Google, Walmart, Intel et Microsoft. « En engageant tous les pays à agir, cet accord accroît les marchés pour les technologies propres, innovantes dans le secteur de l’énergie, crée des emplois et de la croissance économique », ont souligné ces industriels.

Le directeur général du Center for Climate and Energy Solutions, une ONG influente américaine a dit qu’il y aurait « une convergence grandissante à la Maison Blanche en faveur d’une stratégie de maintien dans l’accord de Paris ». Dans cette optique, l’administration entendrait revoir à la baisse des objectifs de réduction des émissions de carbone des Etats-Unis.  « Je suis confiant, je pense que nous allons voir les Etats-Unis avec nous », a-t-il confié le chef des Nations unies pour l’Environnement, Erik Solheim.

Rappelons que lors du sommet de Paris sur le climat, la précédente administration de Barack Obama s’était engagée à faire en sorte que les Etats-Unis réduisent leurs émissions de CO2 de 26% à 28% d’ici à 2025, par rapport à 2005.    

Nestor N'Gampoula

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