Action humanitaire : le Canada vole au sécours des victimes d’inondations

Mardi 14 Janvier 2020 - 17:30

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La ministre du Développement international du Canada, Kirina Gould, a offert, le 14 janvier à Brazzaville, de non-vivres couplés à une contribution de deux cent quatre-vingt-dix mille dollars canadiens au Programme alimentaire mondial (PAM) en réponse aux inondations dans le Nord Congo.     

La donation du contribuable canadien consiste à éviter une dégradation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle après les inondations. Elle aidera à renforcer les moyens d’existence de cent soixante-dix mille familles vulnérables reparties dans les départements de la Likouala, la Sangha, la Cuvette et des Plateaux.

Outre la dotation des victimes en vivres et non-vivres, dans la Likouala, le PAM utilisera également ce don canadien pour réaliser des transferts monétaires à six mille cinq cents personnes.

La répartition du don aux bénéficiaires se fera au moyen des cartes d’assistance humanitaire pour plus de traçabilité. Le numéro 1113 d’un opérateur de téléphonie mobile local est ouvert pour d’éventuels renseignements des attributaires du don auprès du PAM où du représentant du donateur.   

Par ailleurs, à Brazzaville, l’organisation Caritas qui a reçu une partie de ce don, soit quarante mille dollars américains, distribuera dans six cents ménages des kits de non-vivres composés de matelas, marmites, seaux, et matériel de cuisine, notamment des cuillères à soupe, des gobelets, du savon pour les victimes des inondations.

« Cela nous donne du baume au cœur quand nous comprenons que nous sommes aidés par les pays amis », a indiqué Anatole Milandou, archevêque de Brazzaville, dans un discours improvisé.   

Dans la capitale congolaise, ces inondations, ensablements et érosions ont occasionné des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants. A l’hinterland, d’énormes dégâts de moyens de subsistance des populations, entre autres, des plantations, du bétail, des volailles, des réserves alimentaires et le risque de la recrudescence de certaines maladies.

Sur le long du fleuve Congo, certains petits villages et campements entiers ont été provisoirement dévastés par la furie des eaux et leurs populations ont émigré vers des contrées à terre ferme. La situation de ces victimes durera le temps que les travaux de réhabilitation et de rénovation se déroulent.

L’ampleur des dégâts est énorme. En cortège avec le ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Antoinette Dinga Dzondo, de l’ambassadeur du Canada au Congo, Nicolas Simard, la ministre du Développement international du Canada a visité en partie le quartier Kanga-Mbadzi, dont la population est dans les eaux du fleuve.

« Les changements climatiques sont responsables de ces inondations. La question est déterminante pour notre époque. C’est un enjeu environnemental, économique et humanitaire. Un grand défi du 21e siècle qui menace la vie et les moyens de subsistance. C’est un enjeu fondamental pour le Canada et la sécurité mondiale. Je peine à imaginer les conséquences de cette situation sur les communautés et les ménages. Le Canada versera une contribution de deux cent quatre-vingt-dix mille dollars canadiens au Programme alimentaire mondial pour venir en aide aux collectivités touchées. Ce financement s’ajoute à l’allocation de six millions de dollars du fonds central d’intervention d’urgence des Nations unies. Quarante mille dollars du fonds Canadien d’initiatives locales seront versés à Caritas Congo pour aider les populations de Talangaï, Ouenzé, Mfilou, Makélékélé et Djiri, touchées par les inondations », a déclaré Kirina Gould, ministre du Développement international du Canada.  

Les financements canadiens pourront faire sortir la population des localités et quartiers inondés de leur état de détresse, changer l'image qu'on pourrait avoir d'eux et surtout améliorer le quotidien des gens qui ont tout perdu.

« Nous remercions le Canada qui a répondu à l’appel du chef de l’Etat. Les populations ignorantes résident parfois dans les zones inconstructibles. L’année 2019 a été compliquée pour nous », a indiqué Antoinette Dinga Dzondo, ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire.   

La ministre a aussi rappelé que depuis plusieurs décennies, la République du Congo, située à cheval sur l’équateur, subit de plein fouet les influences du climat, la pression de la grande forêt équatoriale et autres intempéries dévastatrices.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Une remise symbolique du don/Adiac

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