Activités agricoles : le cri du cœur de la coopérative Sala koudia tekissa

Lundi 27 Février 2017 - 18:15

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La coopérative agricole « Sala Koudia Tekissa nord-sud », basée dans les districts de Ngabé (Pool) et Kimouanda (Bouenza), produit chaque saison des tonnes de manioc, maïs, arachide, igname... Malgré les efforts consentis, la coopérative peine à trouver des acheteurs sur le marché.

Bafouidizo Daf est l’un des fondateurs de la coopérative Sala koudia tekissa ; l’agriculture est son activité principale. « Au cours de l’année 2016, confie l'agriculteur, nous avons cultivé seize tonnes de maïs, quarante tonnes de manioc ». 

Malheureusement, tous les clients potentiels les ont abandonnés, car ceux à qui ils livrent les produits ne sont plus en mesure de payer.​ «Les stocks sont en train de pourrir dans les dépôts faute de preneurs », déplore Bafouidizo Daf.   

Cette coopérative paysanne est l’un  des bénéficiaires du Projet de développement agricole et de réhabilitation des pistes rurales (Pdarp), grâce notamment aux travaux de réhabilitation des voies d’évacuation des récoltes ; à l’appui technique et financier ; à la dotation en équipements et moyens roulants.  

Malgré ces multiples appuis du gouvernement et du partenaire de la Banque mondiale, les producteurs agricoles congolais ne voient pas toujours le bout du tunnel. « Lorsque nous avons produit et investi quasiment tout le capital de la coopérative pour une saison agricole et qu’à la fin nous ne parvenions pas à trouver des acheteurs, c’est déplorable », s’alarme le président de la coopérative, Adolphe Nguimbi Nzomono.

Ces agriculteurs entrevoient d’autres projets pour pouvoir non seulement diversifier leur production, mais également augmenter leur capacité de production afin de satisfaire à la demande du marché et l’appel des partenaires au développement. « La situation que nous traversons actuellement ne nous permet pas d’avancer », souligne Adolphe Nguimbi Nzomono.  

Etiennette Nkounkou, trésorière du groupement, travaille également la terre comme les autres. Elle émet le même cri d’alarme : l’Etat congolais et les autres partenaires au développement doivent continuer à nous aider pour nous permettre d’acheter d’autres semences, des intrants et des outils plus performants.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- L'étendue de la récolte de maïs - La production du manioc

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