Activités maritimes : l’Acodm a participé au rendez-vous des maritimistes à Abidjan

Mercredi 28 Juin 2017 - 20:26

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Du 21 au 23 juin a eu lieu dans la capitale ivoirienne des retrouvailles panafricaines des maritimistes dénommées dialogue des politiques sur le thème «Gouvernance des ressources et des activités maritimes pour le développement durable en Afrique ».  Le Congo a pris part à la reunion  par le biais du colonel Éric Dibas-Franck, président de l’Association congolaise du droit maritime (Acodm).

La rencontre panafricaine qui a été un haut lieu d’échanges à l’échelle continentale a eu pour objectifs principaux de sensibiliser les États membres à l’urgence de la mise en œuvre du cadre continental de la gouvernance des ressources et des activités maritimes ainsi que  des instruments spécialisés pour la sécurité et la sûreté en mer fixés par l’Union africaine, contribuer ou favoriser à l’échelle régionale et nationale l’élaboration d’instruments politiques et juridiques locaux pour permettre la mise en œuvre de la stratégie AIM 2050, aider à l’élaboration des politiques et outils spécifiques de développement de l’« Économie bleue » et contribuer au renforcement des capacités des États africains en ce domaine en tenant compte également des questions de genre, contribuer efficacement et durablement à l’inscription du continent africain dans le cadre mondial de la gouvernance des mers et des océans.

Pendant trois jours, les experts africains et internationaux des questions maritimes et océaniques ont échangé autour des thématiques telles que "Gouvernance des transports maritimes et des activités portuaires pour un développement durable en Afrique",  "Gouvernance des ressources halieutiques et développement durable des activités de pêche en Afrique", "Gouvernance des ressources minérales et développement durable des industries extractives offshore et des nouvelles énergies marines en Afrique", "La gouvernance des espaces et de la navigation maritimes pour assurer la sécurité et la sûreté sur les côtes africaines", "Quelles politiques des institutions de la gouvernance des mers et des océans en Afrique".

À cet effet, diverses tables rondes en lien avec ces thématiques ont eu lieu, ce qui a permis  à chaque expert d’enrichir le débat sur les voies et moyens permettant de réussir véritablement le défi de la gouvernance des mers et des océans en Afrique. C’est le cas du colonel Eric Dibas-Franck, président de l’Acodm, qui dans son intervention a dit : « Au cours de la réunion, nous nous sommes posé la question de savoir comment il est possible de faire renaître les compagnies maritimes africaines en se posant la question : quelle politique appliquer en la matière ? C’est ainsi que nous demandons que le Code de conduite des conférences maritimes de la CNUCED du 6 avril 1974, qui avait mis en place le système de la répartition de cargaisons qu’on appelle système 40/40 /20 qui a été euthanasié par un libéralisme féroce, soit remis en vigueur que la commission économique des Nations unies prenne le taureau par les cornes et puisse appuyer les États africains pour remettre donc en vigueur cette convention du Code de conduite des conférences  maritimes dont les dispositions pertinentes ont été insérées  dans le Code communautaire de la marine marchande de la Cémac.  À Abidjan, nous avons aussi demandé la domestication des conventions maritimes internationales  élaborées par l’OMI (Organisation maritime internationale) ratifiée par beaucoup de pays du continent mais qui n’arrivent pas à être domestiquer telle la Convention des Nations unies pour le droit de la mer adoptée en 1982 à Montego Bay en Jamaïque. Nous avons aussi fait à Abidjan le plaidoyer en faveur de la résurgence de l’association des armements africains qui est un organe spécialisé de l’Organisation  maritime de l’Afrique de  l’Ouest et du centre (OMAOC) qui est une institution mort-née ».

Signalons que les experts de l’OMI (Organisation maritime internationale), de l’OMAOC, de la FAO (Fonds des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation) et des représentants d’organisations maritimes internationales, d’institutions maritimes intergouvernementales et régionales africaines, des associations concernées par la question ont également pris part à la réunion.

Avec une superficie d’environ 30 millions de km2, l’Afrique est le deuxième plus grand continent, équivalent à deux tiers de l’Asie et à trois fois l’Europe. Ce continent est entouré de vastes étendues océaniques et des mers. Ses immenses potentialités maritimes et océaniques présentent des défis et d’énormes opportunités pour le développement socioéconomique de toute la population  du continent et commande la mise en place de réelles politiques en matière de gouvernance. Aujourd’hui, il est donc indispensable que la gouvernance africaine des mers et des océans tienne compte des multiples facettes de son propre environnement qu’elle identifie et reconnaisse avec courage et clairvoyance  les défis et opportunités qui lui sont spécifiques dans les domaines et secteurs d’activités tout en se confrontant également aux expériences analogues menées ailleurs à travers le monde.   

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Photo de famille des experts à Abidjan crédit photo"DR"

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