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Lundi 20 Avril 2015 - 19:30

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Sangha

La population édifiée sur la sécurité et la santé au travail

Le 3e forum de la Fédération congolaise de la sécurité et la santé au travail (FECOSST), s’est tenu le 13 avril dernier à Ouesso, chef-lieu du département de la Sangha. Le but était de sensibiliser aux accidents de travail ainsi qu'aux maladies professionnelles, et d'édifier sur la prise en charge selon les textes en vigueur dans le pays.

Tenu sous le patronage du préfet de la Sangha, Adolphe Elemba, ce forum a regroupé les professionnels de santé et de sécurité, les travailleurs des secteurs privé et public ainsi que les employeurs. Organisé sur le thème « L’émergence de la santé et la sécurité au travail en République du Congo », ce forum se veut contribuer à l’intelligence des mécanismes de sécurité et de santé au travail, longtemps ignorés ou négligés au Congo, a-t-on appris.

« Cette ignorance a causé des préjudices énormes aux diverses victimes d'accidents et autres effets néfastes professionnels sur leur vie », s’est exprimé le préfet Adolphe Elemba dans son allocution d’ouverture. De ce fait, il a exhorté les participants à ce forum à saisir cette opportunité pour mieux s’informer et se former sur les droits et devoirs en la matière. « La santé et la sécurité au travail sont des leviers importants pour la mise en œuvre du processus de développement harmonieux de notre pays ».

De son côté, le coordonnateur national de la FECOSST, le Dr Guy Rufin Makaya, a relèvé que « la santé et la sécurité au travail sont nées pour permettre au travailleur de poursuivre son activité sans être menacé, ni inquiété par un accident, une maladie ou une pollution en rapport avec le travail ». Il a également ajouté que la sécurité sociale permet aussi de soutenir le travailleur en activité ; à la retraite ou victime d’un risque professionnel.

Organisé en prélude à la célébration de la journée internationale du travail, instituée le 28 avril de chaque année, le 3e forum de la FECOSST s’est fixé pour but la participation à l’émergence de la santé et la sécurité au travail au niveau national. Aussi, les pouvoirs publics, les employeurs, les travailleurs, les représentations et autres composantes de la société sont appelés à s’impliquer dans ce domaine, «  afin que le travail, impératif de développement, se déroule avec la protection du travailleur et de l’outil de travail », a signifié M. Makaya, encourageant les travailleurs à ne pas avoir peur de la santé et de la sécurité au travail.

Des sous thèmes comme qualité et environnement ; maladies professionnelles ; inspection du travail et la santé ; santé et sécurité du travail ; gestion des risques professionnels en République du Congo ; hygiène et sécurité au travail  ont fait l’objet d'exposés.

Plusieurs objectifs sont assignés à la FECOSST, notamment de promouvoir la santé et la sécurité au travail au Congo ; vulgariser les textes légaux et réglementaires relatifs à la santé et la sécurité au travail ; encourager une coopération plus active entre travailleurs et employeurs ; encourager le développement d’une culture de la sécurité au niveau de l’éducation, de la famille et du travail.

Tourisme : vers l’élaboration d’une stratégie et d’un plan de développement durable

Une délégation d'experts nationaux et internationaux du tourisme a effectué du 13 au 15 avril dernier, dans le département de la Sangha, une mission d’évaluation des potentialités touristiques et des différents facteurs entravant l’essor de cette activité. Ceci dans l’optique de leur prise en compte dans l’élaboration d’une stratégie et d’un plan de développement  touristique national durable.

Conduite par le conseiller au tourisme du ministère du Tourisme et de l’environnement, Antoine Kounkou Kibouilou, cette délégation a visité plusieurs sites touristiques, notamment celui de Kandeko sur la nationale n°2 dans le district de Mokeko, le monument de Mbiru à 12 km de Ouesso, le parc Nouambale Ndoki dans la localité de Bomassa. Cette visite s’inscrit dans le cadre du projet bilan du développement du tourisme engagé par le gouvernement congolais et appuyé entre autres par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).

En effet, le monument de Mbiru s’inscrit dans le cadre du tourisme de mémoire et de l’histoire de ce village Mbiru qui abrite l’une des séquences de la 1ère guerre mondiale le 22 août 1914. Cette valeur historique où l’Afrique, en général et le département de la Sangha en particulier, est un atout favorable dans le cadre de ce projet touristique. Signalons que ce site a  bénéficié de la réhabilitation de la stèle  aux morts, inaugurée le 22 août 2014 par le ministre congolais en charge de la Défense nationale en présence des ambassadeurs de la France et de l’Allemagne au Congo.

Aussi, l’aménagement de ce site par la construction de petits restaurants, de bungalows pour de courts séjours et l’aménagement des bancs de sable pour des baignages, afin de rendre le site plus attractif, font partie des préoccupations du gouvernement congolais.

Le parc de Nouambale Ndoki, quant à lui, représente le principale site d’attraction du département à cause de sa richesse faunique avec la présence de grands primates, d'éléphants et autres. Cependant, l’aménagement de tous les petits sites autour de Nouambale Ndoki (site de Mbiru, Kandeko, les chutes de Lingoué et Cholé, le lac Amananigoy) lui donnera un décor supplémentaire pour son attraction. « Ce sont-là des atouts majeurs pour faire du département de la Sangha une sous destination touristique du Congo. Ouesso, à cause de la présence des parcs de Nouabale Ndoki d’Ondzala (à cheval entre la Sangha et la Cuvette-Ouest) et des autres parcs adjacents dans les pays voisins devrait être érigé comme capitale touristique du Congo », a souhaité Jean Claude Mobali Banda, expert congolais en tourisme, rappelant que Ouesso présentait des atouts énormes comme points de chute vers les destinations énumérées.

Le conseiller au tourisme a, pour sa part, fait savoir que « l’identification de ces potentialités permettra de les valoriser et les mettre sur le marché, et l’objectif final est la contribution du secteur touristique de manière significative et la diversification de l’économie nationale », a-t-il conclu, insistant sur le fait que le développement de ce secteur va générer beaucoup d’emplois directs et indirects.

Parfait Wilfried Douniama
Agence congolaise d'information (ACI)