Affaire Marcel Ntsourou et autres : le colonel Sahouss dément la version de Tamba

Jeudi 24 Juillet 2014 - 19:27

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le colonel André Joseph Sahouss a infirmé, le 24 juillet, la thèse selon laquelle il serait en complicité avec l’ex-colonel Marcel Ntsourou pour incendier les stations-services de Brazzaville

Cette information, donnée par Rock Hugor Tamba, est que le colonel Sahouss, en complicité avec Ntsourou, allait effectuer une mission de sabotage le 24 décembre dernier. Celle-ci visait les stations-services situées vers le marché Total (Bacongo), à la Mucodec de la gare, ainsi que le lavage automobile qui se trouve au rond-point Matsoua.

Cette version des faits a été démentie par le colonel Sahouss, car dit-il, il n’avait aucun contact direct avec Ntsourou après leur acquittement, le 9 septembre dernier, dans l’affaire du 4-mars. Remettant en cause les propos de Tamba, cet officier supérieur de l’armée a affirmé n’avoir jamais connu le capitaine Ebam, ni effectué un périple nocturne avec de tierces personnes.

En rappel, Rock Hugor Tamba avait déclaré que le défunt capitaine Ebam, qui livrait les armes au colonel Ntsourou, l’avait présenté un soir au colonel Sahouss. Ce dernier lui avait confié la mission d’incendier la station-service de Total.

Outre l’accusé André Joseph Sahouss, Ola Milandou alias Sacré, le colonel Clément Obouo et Patrick Gildas Ngambouomi, ont également été auditionnés. L’accusé Clément Obouo a affirmé, devant la cour, n’avoir jamais fourni d’armes, ni contribué à la formation, ni à l’alimentation des jeunes qui se trouvaient au domicile de Marcel Ntsourou. Ola Milandou a, quant à lui, déclaré qu’il s’était rendu le 16 décembre chez le colonel Ntsourou afin de prendre l’argent des travaux qu’il devait effectuer à sa résidence de Batignole.

Le 23 juillet, les accusés Benjamin Okana, Servant Etou Obami et Kevin Ouamba alias Amporio, ont comparu mais n’ont nullement reconnu les charges retenues contre eux. L’accusé Okana a, dans sa déposition, déclaré que les forces en présence, le 15 décembre, avaient bâti un système très drastique de sécurité. « Le 16 décembre, après le dépôt de la charge par l’hélicoptère, la force publique a ouvert le feu sur nous. Il n’y avait pas eu une explication préalable. Me défendre était un impératif. Il fallait qu’on riposte face aux tirs. Je crois avoir agi en légitime défense », a déclaré Benjamin Okana.

Après environ quatre heures d’affrontement, ce dernier appelle le général Jean François Ndéguet pour demander l’arrêt des hostilités. Ainsi, un cessez-le-feu a été ordonné, après être rentré en contact avec plusieurs officiers supérieurs.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

L’accusé André Joseph Sahouss.