Affaire Moïse Katumbi : les avocats de l’ex-gouverneur du Katanga écrivent à l’avocat général de la République

Samedi 14 Mai 2016 - 17:41

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Ces derniers fustigent certains actes menés par les services de sécurité dans le cadre de cette affaire, alors que l’enquête est déjà amorcée selon l'injonction du ministre de la Justice.

Dans une correspondance adressée le 13 mai à l’avocat général de la République, le collectif des avocats du candidat déclaré à la prochaine présidentielle, Moïse Katumbi Chapwe, a exprimé sa désapprobation de la détention à Kinshasa, par le service de sécurité, de certains collaborateurs de l’ancien gouverneur du Katanga. Pour ces juristes, ces actes ainsi que d’autres encore posés par les agents de ce service entraveraient le déroulement normal de l’enquête (sur l’affaire de recrutement des mercenaires dont est accusé Moïse Katumbi) au niveau du Parquet général de la République et porteraient gravement atteinte aux droits de la défense de leur client, qui est, selon ce groupe d’avocats, garanti par la Constitution, le code de procédure pénale, ainsi que les textes internationaux en la matière.

Pour ce collectif, en effet, Yannick Kibinda Mukeba, Franck Mwashila, Sefu Idi et Darryl Lewis, « détenus illégalement depuis dix-sept jours sans être transférés au Parquet général de la République, à l'expiration du délai de la garde à vue et ce, malgré l’injonction faite par le ministre de la Justice au procureur général de la République et l’ouverture effective du dossier ainsi que son instruction présentement à Lubumbashi », devraient être transférés au Parquet général de la République et acheminés à Lubumbashi, pour le besoin de confrontation avec le principal accusé dans cette affaire, Moïse Katumbi Chapwe.

Ces avocats ont, entre autre, fustigé des perquisitions, des arrestations et des auditions qui s’opèrent alors que l’enquête est déjà amorcée selon l‘injonction du ministre Thambwe Muamba. « Au nom de notre client, nous rejetons tous les moyens de preuve obtenus à la suite des perquisitions, des arrestations et des auditions effectuées dans ces conditions », ont souligné ces avocats, en dénonçant également l’interception irrégulière des correspondances émises par voie des télécommunications, sans l’autorisation préalable du PGR. « En conclusion, étant donné que le dossier est en instruction à votre office, nous vous demandons de dessaisir complètement l’Agence national de renseignement du dossier de notre client, de rejeter toutes les pièces obtenues illégalement et de faire cesser toute implication de tous les services de sécurité sans votre réquisition », ont écrit ces avocats.

Lucien Dianzenza

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