Affaire subornation des témoins : Jean-Pierre Bemba condamné à douze mois de prison

Lundi 17 Septembre 2018 - 17:15

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La Chambre d'appel de la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, ce 17 septembre, la peine infligée  au leader du Mouvement de libération du Congo (MLC) telle que prononcée en mars dernier en première instance.

La messe est dite pour le sénateur Jean-Pierre Bemba. Les derniers espoirs d’être repêché par la Cour constitutionnelle qui avait invalidé sa candidature à la présidentielle viennent d’être balayés par le verdict de la CPI prononcé à son encontre, dans l’affaire pour laquelle il était poursuivi, à savoir la subornation des témoins. Tous les partisans du leader du MLC avaient les yeux tournés vers la Haye, précisément au niveau de la Chambre d’appel qui devait statuer sur le cas de leur leader. Alors qu’ils s’attendaient à une annulation de la peine de Jean-Pierre Bemba, ce qui allait donner la possibilité à leur leader de rebondir au niveau de la Cour constitutionnelle dans l’optique d’une reconsidération de sa candidature à la présidentielle, ils ont vite déchanté. Le verdict a été en deçà de leurs espérances.  

En effet, la Chambre d'appel de la CPI a confirmé la condamnation de l'ex-chef de guerre et homme politique congolais pour « subornation de témoins » telle que prononcée en mars dernier en première instance. Plus exactement, Jean-Pierre Bemba Gombo est condamné à une amende de trois cent mille euros et à une peine de douze mois de prison. Mais cette peine a été réduite à zéro en raison du temps déjà écoulé.

Pour le contexte, Jean-Pierre Bemba avait été reconnu coupable d'avoir corrompu quatorze témoins, présenté de fausses preuves et sollicité la déclaration de faux témoignages. Il avait alors écopé pour cela d'un an de prison et de trois cent mille euros d'amende. Sa défense avait alors attaqué ce verdict devant la Chambre d'appel. Avec ce dernier développement, la CPI vient de balayer l’argumentaire de la défense soutenant que la subornation des témoins n’avait rien à voir avec la corruption et que la loi électorale excluait uniquement ceux qui sont condamnés de manière irrévocable pour fait de corruption. Une désillusion pour la défense qui plaidait la relaxe, en arguant de son acquittement spectaculaire en juin dernier.

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Jean Pierre Bemba

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