Affaires: rencontres B to B avec des entreprises de Pointe-Noire

Samedi 24 Mars 2018 - 17:09

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Après une visite de travail à Nantes, une délégation congolaise de vingt-deux entreprises, conduite par le président de la chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et des métiers, Didier Mavouenzela, a continué son périple de développement du réseau et d’initiation des contacts avec les entreprises françaises en recherche de partenaires au Congo.

Photo de groupe partiel des participants aux Rencontres d'affaires Franco-congolaises du 23 mars 2018 à Paris CCI Paris Ile-de-FranceLa délégation a participé, au préalable, du 20 au 22 mars, au salon de l’industrie et sous-traitance de Nantes. A en croire les chefs d’entreprises congolais, des échanges et contacts ont été noués avec diverses entreprises locales en général, plus particulièrement pour les chantiers pétroliers du Congo représentés par Serge Etienne Mberi Mbayi.

L’escale de Paris s’est faite le 23 mars avec la co-organisation de la chambre de commerce et de l’industrie (CCI) de Paris, Ile-de-France, dans ses locaux du quartier de la Bourse, dans le deuxième arrondissement. Sur place, entreprises et représentants institutionnels ont procédé aux échanges B to B, en deuxième partie de la séance de travail de la journée.

A l’ouverture de la rencontre, Paul Maloukou, ministre conseiller, au nom de l’ambassadeur du Congo en France, a rappelé l’ouverture consentie à toute forme d’investissements directs étrangers dans son pays où les opportunités d’affaires sont nombreuses. Le diplomate congolais s’est félicité des bonnes relations économiques et commerciales avec la République française. Il a souligné qu’en dépit du fait que le Congo a décidé d’ouvrir son territoire national aux investisseurs de tous les horizons, c’est la France qui demeure le principal partenaire économique.

Dans sa présentation des opportunités d'affaires au Congo, Didier Mavouenzela a mis en avant les atouts dont dispose le pays pour accueillir investisseurs et chefs d’entreprises français. Selon le président, ces atouts sont liés à la géographie car celle-ci offre, au Congo, un avantage considérable par rapport aux autres pays : un réseau hydrographique dense avec les opportunités que cela génère, l’existence de nombreuses terres arables et donc de l’agroalimentaire, de la pêche continentale, mais aussi de l’exploitation forestière ainsi qu’un sous-sol riche. Un vrai challenge demeure, à savoir « l’industrialisation de nos modes de vie : passer de l’artisanat à l’industrialisation », a-t-il précisé.

Pour Didier Mavouenzela, sont à considérer prioritairement « les industries qui concernent nos habitudes alimentaires. Il faut transformer tous les produits que nous consommons :  manioc, fruits et légumes, etc., et prévoir la préparation de mets africains plus élaborés », a-t-il estimé, en relevant le problème à résoudre de leur conservation.Didier Mavouenzela, président de la Chambre de Commerce de Pointe Noire et Philippe Solignac, Vice-président de la Chambre de commerce et d''industrie de Paris

Intégrer le numérique dans les entreprises

Selon lui, chaque entreprise congolaise doit intégrer le numérique dans sa gestion, dans son organisation, dans sa production. C’est grâce à cela que les entreprises passeront un cap et gagneront des points de croissance. En plus de la pédagogie nécessaire à adopter pour expliquer à chaque entreprise à quoi sert le numérique, serait particulièrement bienvenu, un encouragement de l’État, comme peut-être la possibilité de défiscaliser tous les investissements dans le domaine du numérique.

En partenariat avec la chambre des métiers et de l’artisanat de Seine-Saint-Denis depuis dix ans, la chambre de commerce de la capitale économique a créé un centre de formation mécanique. Didier Mavouenzela veut le faire évoluer pour qu’il devienne un centre national du numérique automobile, « parce que c’est l’avenir et que le problème se présente déjà aujourd’hui : les automobiles sont de plus en plus sophistiquées. Les mécaniciens qui ne sauront pas diagnostiquer ne pourront pas travailler sur les véhicules, aussi bien actuels que futurs ».

Autant de secteurs où le Congo attend des rencontres menées par cette délégation en France. De cette approche, Philippe Solignac, vice-président de la CCI Paris IDF, éprouve une réelle satisfaction de voir des « hommes d’affaires qui se parlent et prennent des contacts, en espérant que cela sera suivi d’effets avec l’assurance d’avoir un interlocuteur sur place au Congo ».

Une note d’optimisme auprès de la diaspora représentée par Ambroise Loemba, président du Rice. Dans la continuité de ces rencontres, il est prévu un forum de la diaspora africaine le 22 juin. Les différentes tables-rondes feront une grande place à l’entrepreneuriat : Quelles initiatives pour faciliter l'implication de la diaspora en Afrique ? Quels nouveaux outils de financement pour vos projets au service de l'Afrique ? ; Diaspora 3.0 : innovation et nouvelles formes d’engagement, ou construire un projet professionnel en Afrique, une opportunité pour la jeunesse !

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Photo de groupe partiel des participants aux rencontres d'affaires franco-congolaises du 23 mars 2018 à Paris CCI Paris Ile-de-France Photo 2 : Didier Mavouenzela, président de la Chambre de commerce de Pointe Noire et Philippe Solignac, vice-président de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris

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