Opinion

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Africa first

Jeudi 16 Novembre 2017 - 11:12

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À ceux qui en doutaient, ouvertement ou implicitement, le discours en faveur de l’environnement naturel prononcé hier, à Bonn, par le président Denis Sassou N’Guesso dans le cadre de la COP 23, a démontré que l’Afrique est bien le véritable pilote de la lutte vitale menée par l’espèce humaine pour assurer sa survie. Loin du repli égoïste sur soi que prône le nouveau président des Etats-Unis, Donald Trump (« America first »), cet « Africa first » énoncé calmement, posément, devant un parterre d’hommes d’Etat venus du monde entier, a confirmé la volonté de notre continent, non pas de se refermer sur lui-même, mais bien au contraire de lutter pour faire triompher à brève échéance la bonne gouvernance environnementale à l’échelle planétaire.

L’Afrique étant le continent le plus riche de la Terre en ressources naturelles et le Bassin du Congo étant le deuxième poumon de cette même Terre en raison des immenses forêts qu’elle détient, heureusement toujours intactes, l’appel lancé par notre président aux dirigeants des 196 pays présents à Bonn a sonné tout à la fois comme une mise en garde et comme un message d’espoir : une mise en garde contre les effets inévitables du dérèglement climatique que portent en eux la suractivité industrielle et le non-respect de la nature ; un message d’espoir si, comme on peut l’espérer, les peuples de la Terre s’organisent collectivement pour lutter contre le dérèglement climatique.

Le discours ainsi prononcé et l’appel à la raison ainsi lancé sont apparus d’autant plus crédibles que, sitôt la COP 22 de Marrakech terminée, il y a un an, la plus haute autorité du Congo s’est engagée dans la construction du Fonds bleu pour le Bassin du Congo qu’elle avait annoncée à la surprise générale. Avec ce résultat immédiat que douze pays de l’Afrique centrale, réunis à Oyo quatre mois plus tard, se sont entendus pour jeter les bases de cette institution et que, mois après mois, semaine après semaine, jour après jour celle-ci prend forme.

Peut-on imaginer meilleure réponse que celle-là au message d’alerte que 15 364 scientifiques du monde entier ont lancé à la veille de l’ouverture de la COP23  sous le titre « Avertissement à l’humanité » et qui, depuis, se trouve amplifié, commenté, relayé en continu sur les réseaux sociaux à travers le monde ? Preuve, s’il en fallait une, que le monde entier attend des avancées concrètes de la COP.

Les Dépêches de Brazzaville

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