Afrique – Europe : placer l’éducation au cœur du partenariat pour un avenir meilleur

Jeudi 10 Juin 2021 - 16:23

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La pandémie de Covid-19 a aggravé la crise dans le domaine de l’apprentissage en Afrique privant d’école, au début du mois d’avril, plus de 20 millions d’élèves de l’enseignement préscolaire, 160 millions d’élèves du primaire, 56 millions d’élèves du secondaire et 8 millions d’élèves de l’enseignement supérieur.

Au regard de la grande richesse que représentent les jeunes africains dont 450 millions tenteront de trouver un travail, ou chercheront à créer leur propre emploi, l’Union européenne (UE) et l’Union africaine (UA) appellent, dans un article co-signé les commissaires Jutta Urpilainen et Sarah Anyang Agbor, à investir dans l’avenir par la mobilisation des fonds suffisants en faveur de l’éducation, afin de permettre les réformes nécessaires.

« L’UE a l’intention de porter de 7 à 10 % les dépenses consacrées à l’éducation dans les pays partenaires relevant du portefeuille de partenariats internationaux », a indiqué Jutta Urpilainen, commissaire européenne chargée des partenariats internationaux

Pour sa part, l’Union africaine (UA) encourage ses États membres à augmenter leurs dotations budgétaires en faveur de l’éducation et à améliorer la mobilisation de l’ensemble des ressources nationales.

« Il est essentiel de mobiliser davantage de ressources et d’accroître les dépenses pour permettre la mise en place de systèmes éducatifs de qualité et améliorer la résilience face aux chocs futurs », plaide Sarah Anyang Agbor, commissaire de l’Union africaine chargée de l’éducation, de la science, de la technologie et de l’innovation.

Dans le cadre de la stratégie continentale de l’éducation pour l’Afrique (CESA 16-25), l’UE et l’UA entendent mettre à profit la capacité des Technologies de l’Information et de la Communication pour améliorer l’accès aux systèmes d’éducation et de formation en Afrique.

Pour ces deux organismes, outre les modèles d’apprentissage hybrides et l’application des technologies modernes à d’autres aspects de l’éducation, au-delà des résultats attendus, sont essentiels pour garantir la qualité de l’apprentissage tout en palliant les insuffisances en la matière.

Pour y parvenir, les partenariats constitueront un autre élément essentiel de la solution, notamment les partenariats avec la société civile, le secteur privé et les partenaires dans le domaine de l’éducation au niveau mondial.

En effet, la nouvelle stratégie Europe-Afrique, dans le volet relatif à un partenariat pour une croissance et des emplois durables, l’UE veut mettre un accent particulier sur l’éducation, les compétences, la recherche et l’innovation en Afrique. Il s’agira, selon la commissaire européenne, de trouver des partenariats en vue de développer des approches innovantes et d’obtenir de meilleurs résultats en matière d’apprentissage afin de répondre aux besoins futurs, y compris dans des domaines émergents tels que le secteur numérique ou les technologies vertes et respectueuses du climat.

« L’UE s’emploiera en priorité à veiller à la disponibilité et à la qualité des enseignants à tous les niveaux de l’enseignement. On estime qu’environ 17 millions d’enseignants seront nécessaires en Afrique subsaharienne d’ici à 2030 pour parvenir à la mise en place d’un enseignement primaire et secondaire universel », précise Jutta Urpilainen, ajoutant que son organisation est déterminée à travailler avec ses États membres dans un esprit d’« équipe Europe» afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles.

Pour l’UE, il est également prioritaire de promouvoir les innovations qui garantissent une prise en compte de la dimension de genre en matière d’éducation en faisant en sorte que les réfugiés, les personnes handicapées et les personnes ayant des besoins spécifiques, de même que les personnes vivant dans des communautés mal desservies, aient aussi accès à l’éducation.

« La réunion sur l’éducation intitulée « Building Skills for the Future », organisée par l’UA, l’UE et l’Unicef en 2020 a constitué une étape importante dans le partenariat entre l’UE et l’UA, ainsi que dans nos travaux conjoints en matière d’éducation », a relevé Sarah Anyang Agbor.

 
 

Sarah Anyang Agbor & Jutta Urpilainen

Légendes et crédits photo : 

Sarah Anyang Agbor et Jutta Urpilainen /DR

Notification: 

Non