Afrique: la libre circulation des personnes en panne

Lundi 30 Mars 2015 - 12:00

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En prélude à la 8e réunion annuelle des ministres  africains des Finances, de l’Economie et de la Planification,  les experts ont déploré la persistance des entraves à la libre circulation des personnes en Afrique, ce malgré les résultats encourageants enregistrés en matière de libre circulation des personnes dans certaines communautés économiques régionales (CER), notamment le Marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa), la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l’Ouest (Cédéao) et la Communauté des États de l'Afrique australe (SADC).

Ils notent surtout la persistance de nombreuses contraintes qui continuent d’entraver le processus en cours. "Il est plus que nécessaire d’amener les Etats à respecter les engagements pris dans le cadre du traité d’Abuja", ont-ils relevé, invitant les CER "à remettre en œuvre les comités nationaux de suivi des protocoles et faciliter la coordination de leurs activités avec leurs  secrétariats respectifs". Ce qui devrait entraîner, selon eux, l’harmonisation des réglementations, la mise en œuvre des procédures et des directives ainsi que d’autres mesures pour donner effet à la libre circulation des personnes dans les différentes régions.

"Nonobstant les belles performances économiques marquées par un taux de croissance à l’échelle continentale de plus de 5% en moyenne sur plus d’une décennie et des économies individuelles appartenant au top 10 des économies les plus dynamiques, la plupart des pays africains continuent d’occuper les dernières places en la matière dans le classement mondial", ont-ils déploré.

Une situation plutôt préoccupante dans un continent qui abrite près de 14%% de la population mondiale, et qui reçoit près de 3% de la richesse mondiale en termes de Pib et d'investissement étrangers, ont souligné les experts. En ce qui concerne les échanges commerciaux, les exportations de marchandises du continent représentent 3,3% des exportations mondiales, s’établissant à 602 milliards de dollars américains, suite à une forte baisse de 5,8% entre 2013 et 2014.
Dans le même temps, les importations ont enregistré une légère hausse de 2,2%, à 628 milliards de dollars, soit 3,4% des importations mondiales. Le dynamisme des importations est dû à la vigueur de la demande de consommation de produits manufacturés par la nouvelle classe moyenne et le dynamisme des investissements.

Noël Ndong