Afrique : l'UA recourt aux taxes pour son financement

02-02-2015 11:08

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    Les dirigeants africains ont proposé, le 31 janvier, à Addis-Abeba en Éthiopie, une levée des taxes sur les billets d'avion, les séjours des hôtels et la messagerie pour financer l'Union africaine (UA). L'organisation continentale a été financée pendant des années par la Libye de Mouammar Kadhafi.

    Depuis le décès de Mouammar Kadhafi, l'UA tire l'essentiel de ses ressources budgétaires de l'aide étrangère. Par ailleurs, les dirigeants de l'organisation continentale qui reprochent la Cour pénale internationale (CPI) de mener une politique discriminatoire ont appelé à l'abandon des poursuites de la CPI visant le président soudanais Omar El Béchir et le vice-président kenyan, William Ruto.

    Omar El Béchir fait l'objet de mandats d'arrêt de la CPI pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide, dans le conflit du Darfour, dans l'ouest du Soudan. William Ruto, quant à lui, il est accusé par la même Cour de crimes contre l'humanité « commis » lors des attaques contre les Kikuyu lors des violences postélectorales de 2007-2008 au Kenya.

    Par ailleurs, l'UA a exhorté le gouvernement et les rebelles sud-soudanais à faire les propositions en vue d'un gouvernement de transition. En cas de violation des accords de paix, l'UA serait prête à appliquer les sanctions. Le président sud-soudanais Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar se sont engagés à nouveau à Addis-Abeba à respecter l'accord de cessez-le-feu sous l'égide de l'IGAD en marge du sommet de l'UA. Le document sera présenté aujourd'hui en vue de mettre fin à la guerre civile entre les forces gouvernementales et les rebelles. L'ONG Oxfam estime à près de 2 millions le nombre de déplacés à l'intérieur du pays à cause des combats, et à 500 mille personnes le nombre de Soudains qui on quitté le pays pour s'installer dans les pays frontaliers.

    Noël Ndong