Afrique : Novartis souhaite améliorer les soins des patients atteints de maladies chroniques

Samedi 3 Décembre 2016 - 15:14

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La question a été au centre d’un dialogue organisé, le 29 novembre, à Bâle en Suisse par la Fondation Novartis . Il s’agissait également d’évaluer le programme « Novartis Acces », une année après son lancement au Kenya.

Le premier panel de la journée était consacré à un aperçu général des différentes prises en charge systémiques des maladies chroniques. La modération a été assurée par Peter Piot, directeur de la London School of Hygiene & Tropical Medicine et plusieurs orateurs de marque se sont ainsi exprimés lors du panel, notamment Ann Aerts, directrice de la fondation Novartis, Edward Kelley de l’OMS, Paddy Partridge, régional manager Afrique de Bima, une entreprise de micro-assurance dans le secteur de la santé ainsi qu' Alma Adler, épidémiologiste à la London School of Hygiene & Tropical Medicine.

Le panel de l’après-midi a été entièrement consacré au programme « Novartis Access » et aux principaux enseignements tirés un an après le lancement sans Kenya. Parmi les intervenants figuraient notamment, Harald Nusser, responsable monde de « Novartis Social Business ». Le Kenya est le premier pays africain à bénéficier du programme « Novartis Access », une démarche unique en son genre dans le secteur de la santé. En effet, Il s’agit d’un nouveau modèle de social business qui vise à rendre 15 médicaments plus facilement disponibles et plus accessibles pour traiter les maladies non transmissibles (MNT) dans les pays à revenu faible et intermédiaire où l’accès aux soins de santé est souvent limité.

Selon le groupe Novartis, les MNT ou maladies chroniques (diabète, cancer, hypertension…) touchent chaque année 28 millions de personnes dans les pays à revenu faible et intermédiaire, où se produisent 75 % des décès dus à ce type de maladies dans le monde. En 2030, a-t-on expliqué, les MNT représenteront 60% des décès au Kenya. Pour ralentir le développement de ces maladies qui handicapent les populations actives et pénalisent l’économie locale, « Novartis Access » a été lancé en septembre 2015 et les premiers médicaments ont été délivrés en février 2016.  Depuis le lancement du programme en septembre 2015, plus de 100 000 médicaments par mois ont été livrés au Kenya, en Éthiopie et au Liban. En outre, indique la multinationale pharmaceutique, des activités de renforcement des capacités de dépistage et de diagnostic du diabète et de l'hypertension ont débuté au Kenya, et des discussions sont en cours pour introduire le programme dans plus d'une dizaine de pays à travers trois continents. « Afin de préparer de futurs déploiements dans d'autres pays, 312 produits ont été soumis aux autorités sanitaires pour obtenir une autorisation de mise sur le marché dans 19 pays. »

Des problèmes décelés

Néanmoins, explique le groupe Novartis, bien que les progrès aient été réalisés depuis le lancement du programme « Novartis Acces », un certain nombre de problèmes ont été mis en lumière. Ainsi, a-t-on indiqué, l'approche par portefeuille nécessite un changement fondamental de la manière dont les pays s'approvisionnent en médicaments. En outre, a-t-on noté, les listes nationales des médicaments essentiels ne sont pas régulièrement mises à jour, ce qui empêche les pays d'acheter les médicaments Novartis Access. Bien plus, a-t-on fait savoir, les systèmes de santé dans les pays à faible revenu sont souvent mal équipés pour offrir des soins de qualité car ils sont limités par un sous-investissement dans les infrastructures, ce qui entraîne une pénurie de cliniques, d'hôpitaux et de personnel médical, des réseaux de distribution de médicaments insuffisants et un manque de prestataires de santé qualifiés.

Rectifier le tir

Pour le géant pharmaceutique basé à Bâle en Suisse, l’évaluation de l’impact social du programme est fondamentale pour l’améliorer et l’optimiser afin de le rendre durable sur le long terme. Pour ce faire, Novartis travaille en étroite collaboration avec une équipe indépendante de l’Université de Boston dirigée par le Pr Richard Laing pour évaluer l’impact du programme sur la santé et les conditions de vie au Kenya. Cette démarche d’évaluation s’appuie sur une méthodologie de test and learn qui mesure la disponibilité des médicaments et leur prix auprès des populations bénéficiant des traitements du programme. Les premières avancées de cette étude ont ainsi été dévoilées le 29 novembre dernier à Bâle.

Patrick Ndungidi

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 -Vue du premier panel Photo 2- Vue du second panel

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