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Afrique surpeuplée ?

Samedi 2 Juillet 2016 - 18:30

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Il est établi que le rythme démographique mondial conduira la population d’Afrique à doubler d'ici à 2050 pour atteindre approximativement les 2 milliards d'habitants et concomitamment, la population mondiale, actuellement de 7,2 milliards devrait augmenter de près d'un milliard de personnes au cours des douze prochaines années, pour atteindre 8,1 milliards en 2025 et 9,6 milliards en 2050, devrions-nous nous en réjouir ou nous en inquiéter ? 

La fiabilité de ces estimations, nous la devons aux Nations unies qui tous les deux ans, entreprennent une évaluation des tendances démographiques passées, actuelles et futures. L’on constate à la lecture de ces évaluations et sur une projection en 2050, qu’il se dégagera une plus grande augmentation dans les régions en développement tandis que la population des régions développées restera, quant à elle, largement inchangée, l’on peut aisément comprendre les craintes et attentes des uns et des autres.

Il faut savoir que ces tendances démographiques seront affectées à leurs trois composantes principales que sont la fécondité, la mortalité et la migration, mais surtout par l'évolution de la fécondité".

Certains éclairages intéressants nous informent par exemple qu’autour de 2028, l'Inde extrêmement féconde devrait dépasser la Chine, et les populations de ces deux pays seront de l'ordre de 1,45 milliard d'habitants. L’Afrique apparaît nettement comme le continent qu’il faudra courtiser car plus de la moitié de la croissance de la population mondiale d'ici 2050 devrait s’y produire.

Le Nigeria quant à lui devrait dépasser les Etats-Unis avant 2050, pour rivaliser à la fin du siècle avec la Chine comme le deuxième pays le plus peuplé du monde, tandis que plusieurs autres pays devraient compter des populations de plus de 200 millions d'habitants vers 2100, soit, l’Indonésie, la Tanzanie, le Pakistan, la République démocratique du Congo, l'Éthiopie, l'Ouganda et le Niger.

La population du reste du monde devrait augmenter d'un peu plus de 10% entre 2013 et 2100, la population européenne devrait, quant à elle, diminuer de 14%, en raison d'une fécondité en dessous du taux de remplacement - 2,1 enfants par femme en moyenne - dans presque tous les pays européens.

Les Nations unies indiquent par ailleurs que l'espérance de vie devrait augmenter dans les années à venir, poursuivant une tendance apparue au 20ème siècle et au cours des 40 prochaines années, l'espérance de vie au niveau mondial devrait atteindre 76 ans en 2045-2050 et 82 ans en 2095-2100.

D’après cette même étude,  les trois dangers majeurs qui menacent gravement l'avenir de l'Humanité sont la poursuite de l'explosion démographique des pays pauvres, le développement du Libéralisme sauvage et anarchique et la destruction de l'environnement ce qui traduirait une  montée inéluctable des fondamentalismes religieux ultra violents convaincus que pour résoudre un tel problème, il faille faire recours à la violence ultime qui conduirait à l’extermination  de 2 à 3 milliards d’humains en trop.

Porte étendard du continent africain, le Nigéria (80 millions d'hab. vers 1950), en marche sûre vers le milliard, comme ses devanciers l’Inde et la Chine, peut d’un certain point de vue présenter une vision apocalyptique, mais aussi de grand espoir, mais il est clair que le problème démographique crucial qui paraît tabou est largement ignoré et même occulté, C’est pourquoi, il y a lieu de donner toute sa dimension à la Journée mondiale de la population. 

Si depuis 1990, le 11 juillet a été déclaré Journée mondiale de la population à la suite de la Journée des cinq milliards célébrée le 11 juillet 1987, cette dernière s’est donnée pour objectif principal d’attirer l’attention sur l’urgence, l’importance et les solutions à apporter aux questions de population.

Il faut reconnaître qu’indépendamment du nombre d’êtres humains qui peuplent et peupleront la planète, tous devraient avoir droit à un bien-être minimal. Cependant, l’on peut constater que les injustices et les iniquités persistent, ainsi il faut malgré tout relever de nombreux défis parmi lesquels, la famine ; les conditions sanitaires déficitaires inimaginables, un taux élevé de mortalité maternelle et infantile, un taux de pollution élevé dans certaines régions surpeuplées où le taux de fécondité est très élevé…  

 

 

 

 

Ferréol GASSACKYS

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Édition Quotidienne (DB)

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