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Afrique : TICez-vous !

Samedi 25 Juillet 2015 - 14:45

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Mobiliser davantage en faveur de l’accès de tous aux technologies de l’information et de la communication a été une idée hautement partagée au Forum Forbes Afrique qui s’est tenu le 21 juillet à Brazzaville. Comme lors des éditions précédentes, celle du début de la semaine dernière a brillé par la qualité des exposés et des personnalités choisies pour communiquer sur le thème du jour : «  La révolution numérique : accélérateur de croissance en Afrique ».

De façon unanime, les discours, communications et tables-rondes développés séance tenante ont souligné les bienfaits du numérique sur la vie de tous les jours. A savoir, pour le cas spécifique de l’Afrique, qu’en quelques années, le téléphone mobile a révolutionné les échanges dans divers domaines de base parmi lesquels la santé, l’éducation, la consommation. Ayant mesuré l’importance de l’outil, les gouvernements africains ont consenti de lourds investissements pour en assurer la vulgarisation, de sorte que le numérique, puisqu’il contribue aux PIB nationaux, accompagne le rêve d’émergence que caressent de nombreux pays.

On pourrait dire, au regard de ce que l’on a entendu à cette occasion, que les opérateurs de ce secteur d’activités s’en sont tirés à bon compte, eux qui, au tout début, s’inquiétaient du risque d’engager de gros moyens sur un continent sous-développé, mais en plus gagné par l’instabilité au regard des conflits de toutes sortes qui l’affectent. Au final, l’achat du téléphone portable a explosé en Afrique, bien plus que ne le pensaient beaucoup d’entre eux. Il n’y a pas de doute, et les experts l’ont souligné avec force, entre l’Afrique et l’Europe, surtout, les rôles seront inversés dans les décennies à venir : au lieu, en effet, que l’Afrique aille tout chercher en Europe, ce sera au Vieux continent de venir en Afrique.

Ces experts fondaient leurs analyses sur un certain nombre de facteurs, qui sont autant d’indicateurs dans les processus de consolidation des économies et de leur croissance. Le fait, par exemple, que dans trente-cinq ans, l’Afrique comptera deux milliards d’habitants, soit 40% de la population mondiale. Ce seront deux milliards de bras plus jeunes, et on ne saurait expliquer autrement si ce n’est auprès de cette couche de la population que l’on trouve des énergies à revendre. Comme pour dire qu’en raison de cette évolution favorable et malgré de nombreux problèmes qui restent à résoudre, au nombre desquels la formation et la construction des infrastructures, le regard des autres sur l’Afrique est en train de changer. Il est des expressions pleines de positivité qui reviennent souvent quand ils en parlent. Ce sont : « L’Afrique bouge », « l’Afrique a du potentiel ».

De l’hôte du Forum, le président congolais, Denis Sassou N’Guesso, en passant par ses homologues de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, et du Ghana, John Dramani Mahama ; des anciens chefs d’Etat de Pologne, Aleksander Kwasniewski, et d’Israël, Shimon Peres, en passant par les anciens Premiers ministres d’Italie, Mario Monti, de Belgique, Guy Verhofstadt ; de l’ex-président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, en passant par de nombreux autres experts (difficile de les citer tous), il a été noté un vif intérêt pour la croissance en Afrique avec le numérique comme l’un des maillons importants. A condition que le continent saisisse les opportunités qui s’offrent à lui et assure à sa jeunesse un environnement d’épanouissent adéquat.

Gankama N'Siah

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Édition Quotidienne (DB)

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