Agaçant !

Après Rome, Bruxelles. L’accueil que Bruxelles la Belge et Bruxelles l’Européenne ont réservé en ce début de semaine au Président Denis Sassou N’Guessso confirme ce que nous avions ressenti dans la capitale italienne quelques jours auparavant : à savoir que le Congo est perçu au cœur de la vieille Europe comme l’un des acteurs essentiels de la scène africaine, un État avec  lequel il convient d’entretenir des relations constructives et permanentes.

Pour ceux qui, comme nous, observent jour après jour le rôle que joue notre pays dans la quête d’une paix durable dans cette partie du monde, il n’y a là rien de surprenant. Mais pour ceux, de moins en moins nombreux il est vrai, qui persistent dans le déni de la vérité et présentent Brazzaville comme la capitale d’un pays peu fiable, il y a effectivement de quoi s’agacer. Cela d’autant plus qu’au fil des mois, la communauté internationale manifeste de mille et une manières sa confiance retrouvée envers un pays qui occupe une place centrale au cœur de l’immense Bassin du Congo.

En multipliant les contacts au plus haut niveau avec ses homologues européens, Denis Sassou  N’Guesso fait d’une pierre deux coups : il plaide la cause d’une région du continent africain qui a besoin de l’aide extérieure pour asseoir sa paix intérieure sur des bases solides et il démontre simultanément que son propre pays, engagé dans une médiation vitale en Centrafrique, est bien l’un des principaux acteurs de ce long et difficile processus. Une démarche qui ne peut avoir, à terme très rapproché, que des retombées positives pour le Congo, pour notre Congo.

L’attention avec laquelle les personnalités rencontrées par le Président à Rome puis à Bruxelles ont écouté les propos qui leur étaient tenus et les commentaires que nous, journalistes, avons recueillis au terme de ces entretiens prouvent que le Vieux continent, aux prises lui-même avec des difficultés croissantes, prend désormais la juste mesure de l’intérêt majeur que présente pour lui l’émergence de l’Afrique en général et de l’Afrique centrale en particulier.

Il ne faudra sans doute pas attendre longtemps pour mesurer chez nous les retombées concrètes de ce changement.