Agriculture commerciale : des mesures prises pour le suivi des financements

Mercredi 24 Avril 2019 - 18:30

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Afin d’éviter un quelconque détournement des fonds comme c’était le cas avec d’autre fonds dédiés au développement de l’agriculture, quelques mécanismes de contrôle sont prévus dans le cadre du Projet d'appui au développement de l’agriculture commerciale (Pdac), pour mieux suivre les groupements de producteurs qui bénéficieront des financements.

Dès la signature d’un accord avec le Pdac, dans une semaine, les cent onze plans d’affaires récemment sélectionnés par le comité de validation franchiront une nouvelle étape, celle dédiée au suivi et à l’encadrement.

En outre, pour veiller à la mise en œuvre des activités, le projet recrutera une équipe d’experts en dehors des services régaliens de l’Etat tels les services agricoles, les directions départementales ainsi que le ministère de tutelle.

« Nous nous préoccupons beaucoup de l’utilisation des fonds qui seront octroyés aux producteurs car, nous n’avons aucune garantie. Nous leur faisons confiance. Mais la confiance n’exclut pas le contrôle », a indiqué le coordonnateur du Pdac, Isidore Ondoki, lors d’un entretien exclusif avec Les dépêches de Brazzaville.

« Le système de financement des plans d’affaires est fait de sorte à ne pas verser la totalité de la somme en une seule tranche. Pour un plan d’affaires de vingt millions, par exemple, on peut donner cinq millions. Pour passer à la deuxième tranche, on doit se rassurer que l’argent a été bien utilisé. En cas de détournement, c'est le code pénal qui va s’appliquer », a prévenu le coordonnateur.  

Notons que sur les cent onze plans d’affaires sélectionnés, une quinzaine a déjà mis à la disposition du Pdac sa contrepartie qui s’élève à 10% sur le montant total évalué à 2 160 389 245 FCFA. Aucune contrepartie ne sera exigée aux entreprises ou groupes de producteurs autochtones, conformément à l’accord de financement signé entre le Congo et la Banque mondiale (BM).

Parmi les plans des groupes de producteurs et des micro, petites et moyennes entreprises retenus, trente-six portent sur le manioc, vingt-sept sur le maraîchage, neuf sur la production d’œufs de table, huit sur la pisciculture, etc.

D’une durée de cinq ans (2017-2022) et cofinancé par le Congo et la BM à hauteur d’environ cinquante-cinq milliards francs CFA, le Pdac a pour objectifs l'amélioration de la productivité des agriculteurs et l’accès aux marchés des groupes de producteurs ainsi que des micro, petites et moyennes entreprises agroindustrielles.

Signalons que cinq cent mille individus tireront directement profit de ce projet qui adhère notamment à la stratégie agricole nationale et au Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine décliné dans le Plan national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle adopté en 2015.

Lopelle Mboussa Gassia

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