Agriculture : de larges consultations pour un rebond du secteur productif

Mardi 17 Avril 2018 - 20:00

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Un forum national sur l’agriculture, l’élevage et la pêche s’est ouvert le 17 avril, à Kintélé, dans la banlieue nord de Brazzaville. Il est consacré aux grandes réformes qui vont déterminer l’avenir du domaine agricole et rural.  

L'évènement national regroupe, durant trois journées, plus de deux cents participants parmi lesquels des experts et techniciens agricoles, des responsables des ministères sectoriels, des groupements et coopératives, de petits producteurs locaux y compris des partenaires au développement dont la Banque mondiale (BM) et l'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l'agriculture(FAO).  

Lancées par le ministre de tutelle, Henri Djombo, en présence de certains de ses collègues, ces consultations sont censées aboutir à la validation de la politique agropastorale et halieutique, du Programme national de développement (PND) agricole 2018-2022, des avant-projets de lois portant règlementation des secteurs de l’agriculture, l’élevage et la pêche ; de la note technique sur la création des agences de l’agriculture et de la pêche et de leurs avant-projets de lois et statuts.

« Ce forum est un haut niveau d’échanges entre les parties prenantes et les représentants du monde rural. La présence des intelligences pluridisciplinaires et multisectorielles en son sein me réjouit et me convainc que les résultats de ces assises engendreront les réformes souhaitées et donneront une nouvelle dynamique au secteur rural », a déclaré Henri Djombo.

Car, a-t- il poursuivi, les attentes de la population sont nombreuses, entre autres, la sécurisation des terres agricoles, l’accès aux matériels et intrants, l’encadrement et la formation techniques nécessaires, la disponibilité des infrastructures de stockage, de transformation, d’entrepôt et de transport ; l'accès au financement, la couverture de risques et catastrophes, l’électrification et l'irrigation du bassin de production.

Le secteur agricole du Congo, en effet, repose sur une agriculture familiale rudimentaire et peu compétitive, dont les femmes constituent les principaux acteurs (54,4%). En 2017, il représente 5% du produit intérieur brut (PIB) et 1 à 2% du taux d’exportation, alors qu’en 1994, le secteur agricole contribuait à +10% du PIB. Avec plus de dix millions d’hectares de terres arables, la République du Congo dispose cependant de tous les atouts naturels.      

Comment faire pour inverser la tendance ? C’est l’équation que vont tenter de résoudre le gouvernement et l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui l’accompagnent. Pour la FAO, les moyens existent pour réduire la pauvreté et impulser un développement durable. « Il faut améliorer la productivité agricole pour atteindre un taux de croissance moyen de la production de 6% au moins, et dans l’hypothèse favorable un taux de 10,8% autrefois annoncé dans le PND 2012-2016, avec un accent particulier sur les petits producteurs et les femmes », a lancé en substance la représentante résidente, Suze Percy Filippini.   

Pour autant, la nouvelle politique agricole de l’Etat se veut être respectueuse de l’environnement et des besoins sociaux de la population. La BM s’en est félicitée et mise sur les résultats du nouveau Projet d’appui au développement de l’agriculture commerciale, qu’elle finance à hauteur de cent millions de dollars. « La BM reste mobilisée et disposée à accompagner les efforts du gouvernement en faveur de la relance du secteur », a assuré Amadou Oumar Ba, le chef de projets agricoles auprès de l’institution financière.

En matière de financement, notons que dans la loi des finances exercice 2018, l’Etat a prévu près de cinq milliards FCFA destinés à relancer les filières de manioc, banane plantain et cacao.

Fiacre Kombo

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