Agriculture : Kinshasa abrite un atelier axé sur la production responsable d’huile de palme

Mardi 27 Septembre 2016 - 18:35

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Cette activité soutenue par le Fonds mondial pour la nature (WWF), Oxfam, Proforest et le gouvernement congolais vise la définition des principes nationaux devant conduire une exploitation durable et responsable de ce produit, appuyant l’aspect économique et respectant les droits humains et la préservation de la nature.

 

Plusieurs dizaines d’experts et acteurs de la société civile et membres des institutions gouvernementales venus de différentes provinces de la RDC et des organismes partenaires travaillant dans le domaine social et de l’environnement participent, du 27 au 28 septembre à Kinshasa, dans la salle Arche située dans l’enceinte de la Clinique Ngaliema, à l’atelier national pour la définition des principes nationaux sur la production responsable d’huile de palme en RDC.

Ces deux jours des travaux visent, selon le représentant du ministre chargé de l’Agriculture, Pêches et Élevage, le Pr Nyembo Kimuni, son directeur de cabinet adjoint, à renforcer la capacité des parties prenantes du secteur d’huile de palme en RDC autour d’une vision commune sur la production responsable et durable d’huile de palme; à sensibiliser les parties prenantes de ce secteur sur la production responsable et durable d’huile de palme; à mettre en place une plate-forme nationale responsable de la production durable et responsable d’huile de palme en RDC et à définir les principes nationaux pour la production durable et responsable d’huile de palme au pays.

L’atelier permettra, selon la directrice nationale d’Oxfam en RDC, Pamela Orgeldinger, et le représentant de Proforest, David Hoyle, d’établir entre les différents acteurs dont le gouvernement, la société civile et le secteur privé, des principes permettant un travail d’ensemble en vue d’établir le développement durable du secteur de l’huile de palme en RDC. « On veut aussi discuter sur comment cette forme de travail national va fonctionner, comment elle va continuer », a expliqué le représentant de Proforest.

À en croire Pamela Orgeldinger, le secteur de l’huile de palme a été choisi parce que sa culture est considérée dans le cadre des moyens de vie durable. «L’huile de palme a une opportunité de développement économique mais il faut voir comment les petits producteurs peuvent participer dans la chaîne de valeurs, comment on peut garantir leur droits, comment la production d’huile de palme peut aider les communautés pour avoir plus de moyens économiques », a-t-elle appuyé, en notant que son organisme appuie la stratégie de diversification, mais l’huile de palme est considérée comme un élément important de revenus pour les populations.

Plusieurs approches mises ensemble

Dans ce travail, chacun de partenaires qui ont des approches complémentaires vont s’appliquer afin que le travail abattu au cours de ces deux journées de travaux contienne tous les aspects dont la protection des droits humains et de la forêt ainsi que la mise en place des opportunités économiques en RDC. « Il est possible d’avoir une filière huile de palme en RDC avec des bénéfices sur le plan économique, financier, social et environnemental », a souligné David Hoyle. Pour le représentant de Proforest, les participants à ces travaux tentent de définir un secteur durable et responsable mettant en symbiose le respect des principes environnementaux et sociaux. Après la finalisation des principes, a-t-il soutenu, l’atelier travaillera dans l’établissement d’une plate-forme participative pour les parties prenantes du secteur. « La plate-forme aura notamment pour tâche de gérer le processus de TFA 2020 en RDC, pour la mise en application du plan d’action qui permettra l’exécution des principes sur le terrain », a-t-il expliqué.

Pour arriver aux résultats escomptés, sept exposés ont été prévus dont le premier a tablé sur la politique agricole de la RDC, problématique des cultures pérennes, durables, cas de l’huile de palme. Le second a été axé sur le TFA 2020 et l’Initiative huile de palme en Afrique, inc modèles des principes nationaux, inc les principes régionaux. Le troisième exposé s’est consacré sur la Réduction des gaz a à effet de serre : pilier sectoriel agriculture ; le quatrième sur les partenariats entreprise-communauté FAIR et les principes FAIR, le cinquième, sur le processus de planification de l’utilisation des terres en RDC : problématique de l’affectation des terres. La sixième intervention a été basée sur la synthèse du rapport de l’étude sur l’identification et la localisation géographique des anciennes plantations et la septième sur la réhabilitation des anciennes plantations ; opportunités et défis. Les cultures pérennes dans les zones savanicoles : opportunités et défis.

Déjà, le Pr Nyembo, qui a déploré que la RDC, qui dispose d’un potentiel important de production d’huile de palme et qui a été, avant l’indépendance, un grand producteur et pays exportateur d’huile de palme, soit devenue aujourd’hui à une certaine échelle importateur de ce produit a salué que le pays a sollicité et obtenu son adhésion à la plate-forme TFA 2020, avec la possibilité de certification de l’huile de palme produite en RDC. À l’en croire, dans un arrêté, le ministère chargé de l’Agriculture se propose d’installer, dans chacune des 26 provinces du pays, une pépinière d’environ vingt hectares qui servira des plantations d’environ mille hectares. « Cela nous permettra d’avoir un large accès sur le marché international », a-t-il dit.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Une photo de famille des participants/photo Adiac Photo 2: Les participants à l'atelier/photo Adiac photo 3: La tribune à l'ouverture des travaux Photo Adiac

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