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Ainsi donc …

Mercredi 25 Mars 2015 - 17:30

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Ainsi donc surgissent, sans le moindre complexe, les premières candidatures pour l’élection présidentielle qui marquera chez nous l’année 2016. Ceci, avant même que débute le débat national sur la gouvernance publique, avant même que soit réglé le problème du maintien ou du changement de la Constitution de 2002, avant même que l’on sache si le peuple congolais sera ou non consulté.  D’où cette question de simple bon sens que chacun se pose désormais : alors que rien ne presse pourquoi se dévoiler si vite au risque de s’engager dans une impasse ?

À cette question, il est deux réponses possibles que l’on peut ainsi résumer : d’une part, l’absence d’assise populaire qui contraint le ou les candidats à tenter d’exister par le canal de médias toujours prompts à relayer ce type d’action ; d’autre part, le souci de devancer et donc de faire taire dans son propre camp les candidats virtuels  dont la légitimité populaire est nettement plus forte.

Gardons-nous de trancher en privilégiant l’une ou l’autre de ces hypothèses, mais disons, sans courir le moindre risque de se tromper, que ceux ou celles qui recourent aujourd’hui à ce procédé ont toutes les chances de se détruire sur le plan politique. Au lieu de rassembler patiemment autour de leur personne une partie de l’opinion publique et de démontrer ainsi leur légitimité populaire, ils font apparaître leur isolement sur la scène politique ; et ce ne sont pas les micros ou les caméras des médias étrangers qui changeront quelque chose à cet état de fait.

Peut-être conviendrait-il de rappeler à ceux qui dévoilent ainsi leurs ambitions alors qu’ils n’ont à l’évidence aucune assise populaire que dans toute démocratie qui se respecte ce sont les citoyens, et eux seuls, qui choisissent leurs gouvernants. Croire que le verbe peut se substituer à l’action au point d’amener les électeurs  à se prononcer pour des fantômes est une illusion dangereuse.

À celles et ceux qui sont tentés aujourd’hui d’agir de la sorte, l’on ne saurait trop conseiller de se poser les bonnes questions avant qu’il soit trop tard. Et tout particulièrement celle-ci : quel bilan de mon action puis-je présenter au peuple congolais qui l’amène à se prononcer pour moi le jour venu ?

 

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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