Alimentation : 60 000 enfants menacés de malnutrition au Congo

Mercredi 21 Novembre 2018 - 16:12

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À l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance célébrée le 20 novembre de chaque année, le Fonds des Nations unies pour l’Enfance (Unicef) a organisé, le 20 novembre à Brazzaville, une journée parlementaire sur la lutte contre la malnutrition, question d’interpeller ces décideurs sur la problématique de la nutrition qui doit être prioritaire.

La représentante de l’Unicef au Congo, Micaela Marques De Sousa, a rappelé que les parlementaires congolais ont un rôle crucial à jouer tant dans la prise de lois favorables à la nutrition, l’allocation des budgets, le contrôle des programmes gouvernementaux y relatifs que dans la mobilisation des communautés en vue de l’adoption de bonnes pratiques en matière de nutrition.

Cette dernière a mis l’accent sur l’impact de la malnutrition sur le développement humain. « Les conséquences de la malnutrition sont néfastes sur la survie, le développement cognitif et physique des enfants. Elle compromet leur rendement scolaire et, à long terme, les expose une fois devenus adultes, au risque de bas salaire, à la perte de productivité et au risque accru de maladies chroniques liées à la nutrition ».

Elle a également indiqué qu’en dépit des progrès significatifs enregistrés dans la réduction de la prévalence de la malnutrition au Congo, 30% en 1990 à 21% en 2015, la route à parcourir reste encore longue car selon les résultats de certaines enquêtes, encore un enfant âgé de moins de 5 ans sur 4 souffre de retard de croissance, c’est-à-dire de malnutrition chronique.

8% d’enfants de moins de 5 ans souffre de malnutrition aigüe dont 2,6% de forme sévère ce qui signifie que plus de 60 000 enfants risquent de mourir chaque année, soit environ 164 enfants par jour ou 7 par heure du fait de la malnutrition aiguë.

« Les droits des enfants ne sont pas négligeables. Mettons-nous tous ensemble pour qu’aucun enfant du Congo ne souffre ou ne meurt de malnutrition », a laissé entendre Micaela Marques De Sousa avant de signifier que les conséquences multiples de la malnutrition exigent une lutte multisectorielle globale donc une implication de tous.

Intervenant à son tour, le président de l’Assemblée nationale, président actif de l’Association des parlementaires du Congo pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle, Isidore Mvouba, a invité les acteurs publics à privilégier dans leurs plans d’action les intérêts des enfants.
 « Nous sommes ici pour évoquer les problèmes qui touchent à l’enfant ; sa protection, sa dignité, son développement, son bien-être. Ce jour 20 novembre, dédié à la commémoration des droits de l’enfant, donne l’occasion aux parlementaires congolais de tendre la main aux enfants du Congo et d’exprimer leur total engagement de participer à l’amélioration de leurs conditions de vie », a-t-il indiqué.

 

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

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