Alliance parlementaire pour la sécurité alimentaire : le Congo met en place un comité ad hoc

Jeudi 28 Décembre 2017 - 16:15

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A l’issue de l’atelier de sensibilisation des parlementaires organisé le 28 décembre à Brazzaville, par la FAO, les participants ont mis sur pied une structure  chargée d’élaborer les textes légaux et de mettre en place les instances de gouvernance de l’alliance parlementaire congolaise pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Dans son discours de circonstance, la représentante de la FAO au Congo, Suze Percy De Filippini, a formulé le vœu de voir le processus conduire, avant la fin du premier trimestre 2018, à l’installation de l’alliance parlementaire pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Le Congo, a-t-elle renchéri, doit devenir le deuxième pays africain après Madagascar à adhérer à ce processus.

Par ailleurs, Mme Percy a rappelé que le Congo dispose d’énormes potentialités naturelles pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de sa population si sa production agricole occupe sa vraie place dans le développement. « Malheureusement, l’on observe paradoxalement, depuis quelques années, une explosion des importations alimentaires pour satisfaire les besoins en nourritures des Congolais. Cette explosion est due à la faible production agricole. La valeur de ces importations est évaluée à près de 1,2 milliard de dollars EU en 2016 pour couvrir environ 75% des besoins alimentaires de la population », a-t-elle fait remarquer aux parlementaires.

Devant ce tableau peu reluisant, l’implication des parlementaires est sollicitée pour plaider en faveur de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. « Il est démontré que les améliorations en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle sont dues principalement aux politiques, aux programmes et aux cadres ancrés dans la législation sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle. (…) Les parlementaires sont les mieux placés pour attirer l’attention des décideurs et de vos mandants sur les questions liées à la sécurité alimentaire et nutritionnelle au plus haut niveau de l’agenda politique et législatif, compte tenu, entre autres, de vos responsabilités législative, budgétaire et de contrôle de l’action du gouvernement », a indiqué la représentante de la Fao au Congo.    

Notons que parmi les dix-sept Objectifs de développement durable, l’élimination de la pauvreté, l’objectif faim zéro, la santé et le bien-être sont au premier plan. Or, la santé, a indiqué le deuxième vice-président du Sénat, Alphonse Boundo- Nesa, est tributaire entre autres de la bonne alimentation.

De son côté, le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, Roland Bouiti Viaudo, a indiqué que les parlementaires congolais sont déterminés à élaborer des politiques en matière de sécurité alimentaire. En témoigne, a-t-il déclaré, au cours de sa session ordinaire du 30 octobre dernier, l’Assemblée nationale avait rendu public son engagement politique en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle afin de légiférer de manière particulière sur le droit à l’alimentation et au développement de l’agriculture.

En effet, dans la Déclaration de Rome sur la nutrition et dans le Cadre d’action, l’élimination et la prévention de la faim et de la pauvreté sous toutes leurs formes constituent une priorité. Ces engagements mondiaux restent indispensables, car malgré les progrès réalisés, plus de sept cent quatre-vingt-dix millions de personnes souffrent encore de la faim et des taux de malnutrition élevés persistent.

 

 

 

  

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Une vue des participants à l'atelier

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