Alternance politique : un plaidoyer pour un Etat de droit et démocratique

Mercredi 23 Janvier 2019 - 13:45

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L’Institut de recherche en droits humains (IRDH), à travers cinq recommandations faites au nouveau président élu, Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi, veut voir le pays changer de page et répondre à ce que les  Congolais attendent de nouvelles institutions de la République.

Tout en applaudissant le peuple congolais pour avoir réussi à imposer une alternance politique pacifique au sommet de l’État, les chercheurs de l'IRDH ont félicité, le 23 janvier, le nouveau président élu du pays. Ils lui ont fait, par la même occasion, quelques recommandations en vue de faire de la République démocratique du Congo (RDC) un État de droit et véritablement démocratique.

En rapport avec la réconciliation nationale, les chercheurs de l’IRDH attendent que Félix Tshilombo Tshisekedi vide les recommandations de l’Accord de la Saint-Sylvestre de décembre 2016, restées en souffrance. Ils pensent, entre autres, à la libération des prisonniers politiques, la fin des poursuites judiciaires politiquement motivées et la facilitation du retour des personnes contraintes à l’exil pour leurs opinions.

Pour ce qui est de la paix et la sécurité, ces scientifiques exhortent le nouveau président de la République à renforcer les dispositifs sécuritaires permettant de mettre hors d’état de nuire des groupes armés dans l’est du pays ainsi que des milices auteures des conflits interethniques.

Refleter l’effectivité de l’alternance

Pour ces chercheurs, le prochain gouvernement devra, par ailleurs, refléter l’effectivité de l’alternance. « La nomination des nouvelles personnalités symboliserait la rupture avec des pratiques d’abus de pouvoir, violations des droits humains, répressions des libertés publiques, détournements des deniers publics, mensonges d’État et autres freins à l’édification de la démocratie et de l’État de droit », ont-ils fait savoir.

Du pouvoir judiciaire, les chercheurs de l’IRDH attendent que le Conseil supérieur de la magistrature, les cours et tribunaux, le barreau national ainsi que les barreaux près les cours d’appel participent à contraindre effectivement les gestionnaires de la chose publique à rendre compte, dans le respect des lois de la République. « Dans un État de droit, seules les lois s’imposent », ont-ils rappelé, souhaitant, en outre, que les deux chambres du parlement ne servent de tranchées de repli stratégique ni de refuge des dirigeants déchus par le peuple. « Que tout celui qui a un dossier judiciaire réponde de ses actes criminels »,  ont-ils insisté.

 

Lucien Dianzenza

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