Aménagement routier : les populations réclament la fin des travaux dans les meilleurs délais

Mardi 30 Septembre 2014 - 10:54

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Les habitants des départements de la Cuvette et la Cuvette ouest dans la partie nord du pays, et du Kouilou, du Niari, de la Lékoumou, la Bouenza dans le sud  souhaitent que les travaux de construction des ponts et bacs engagés par l’Etat, s’achèvent d’ici à la fin de cette année. L’opérationnalisation de ces ouvrages facilitera le déplacement des riverains surtout en saison des pluies.

La doléance a été exprimée au ministre de l’Equipement et des travaux publics, Emile Ouosso, lors d’une mission de contrôle de ces différents chantiers qu’il a conduite les 22 et 27 septembre.

 

« Nous souhaitons que les travaux de ce pont finissent avant décembre afin de faciliter l’évacuation de nos produits agricoles vers les grandes villes. Avec le retour des pluies d’ici décembre, les techniciens ne pourront pas travailler à cause des crues », a relevé un habitant de Kellé (Cuvette ouest).

 

En effet, dans le but de désenclaver l’arrière pays et faciliter la circulation des personnes et des biens, le gouvernement a engagé depuis le début de l’année 2013, la construction des ouvrages de franchissement. Cependant, leur achèvement connait un ralentissement dû essentiellement aux problèmes financiers.

 

Il s’agit des travaux de construction des ponts sur les rivières de la Mvouma, la Mégnié, la Ngoko dans la  Cuvette puis celui de Kéllé sur la rivière Lékouona dans la Cuvette-ouest.

 

D’une portée variant entre 54 et 61 mètres de longueur, ces ouvrages se sont tous arrêtés au niveau du bétonnage des culées. « Si l’Etat mettait à notre disposition des moyens nécessaires, ces travaux pourraient terminer d’ici décembre », a indiqué  Jean Paul Ngakosso, directeur général de la Sotrab, une des sociétés en charge des travaux. Ce dernier a en outre, sollicité un financement supplémentaire en vue d’aménager les remblais d’accès au pont.

 

Rassurant de la détermination du gouvernement à terminer ces travaux d’ici le plus tôt possible, le directeur général de l’Equipement, Joseph Bikoumou, a rassuré sur une commande de la superstructure métallique lancée auprès de la société française Matière dont l’installation est imminente.

 

Intervenant par ailleurs, au sujet de la suspension des travaux du pont de la Mégnié à Ngoko, en exécution par la société Bongo-Full, le directeur général  des Etudes et contrôle des ouvrages dudit ministère, Lambert Oléa a déclaré : « nous avons suspendu ces travaux suite au constat selon lequel l’entreprise n’avait pas des équipements appropriés pour construire ce type d’ouvrage. Pour relancer les travaux, nous attendons le rapport du cabinet BCBTP qui a fait la contre-expertise ».

 

Le même constat au sud du Congo

 

Plusieurs travaux engagés dans les six départements de la partie sud traînent aussi les pas de suite à l’insuffisance des moyens mis à la disposition des entrepreneurs.

 

On note parmi ceux-ci, la construction du bac de la Noumbi situé dans le district de Nzambi dans le Kouilou profond. Sur ce site, l’ouvrage a été mis à l’eau le jour même du passage de la délégation du ministère de l’Equipement et des Travaux publics, alors que la commande avait été lancée en 2009.

 

« Pour sa mise en service, il faut qu’on installe les accessoires dont le moteur. Tout le matériel est déjà arrivé à Pointe-Noire. On attend plus que l’arrivée des techniciens français pour faire le montage », a relevé le fabriquant du bac.

 

D’une capacité de plus de 30 tonnes, le bac de la Noumbi est construit pour assurer la traversée non seulement des riverains et de leurs biens, mais également des matériaux lourds qui serviront à la construction d’un autre bac sur la lagune de Conkouati, située vers la frontière du Gabon.

 

De l’Angola à Pointe-Noire en passant par le district de Nzambi jusqu’à la lagune de  Conkouati, cet axe intégrant la route nationale N°4, facilitera le développement des échanges commerciaux entre le Congo, le Gabon et l’Angola.

 

De même, le bac de Dimani sur la Nianga mis à l’eau depuis 2012, n’est pas opérationnel jusqu’à ce jour, faute d’ouverture de la route sur l’axe Paysanat-Kimani-Ngoua 2 et la frontière gabonaise. Aussi, sur cet axe, se développent plusieurs activités économiques dont l’exploitation forestière, par la société Taman Industrie.

 

Outre la construction des bacs, notons que les travaux du pont reliant la Lékoumou au département du Niari, par la rivière Mpoukou trainent alors que ceux engagés sur la Libama dans le même département n’attendent plus que les remblais d’accès.

 

Afin de remplacer le bac existant par une infrastructure définitive, l’Etat envisage de construire un pont d’une portée de 100 mètres à deux voies, sur la Louessé. L’entreprise Gncac retenue pour ce chantier a reçu l’aval du ministre de l’Equipement et des travaux publics pour les études de faisabilité.

Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

le bac de la Noumbi (Kouilou) en train d'être mis à l'eau