Anniversaire de la proclamation de la République: le ministre Aimé Emmanuel Yoka vante les innovations de la Nouvelle Constitution

Samedi 28 Novembre 2015 - 16:15

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À l’occasion de la célébration du 57e anniversaire de la proclamation de la République du Congo, le 28 novembre, le ministre de la Justice, Aimé Emmanuel Yoka a relevé que cette fête  coïncide, fort heureusement, avec le vote de la nouvelle Constitution qui a consacré la nouvelle  République.

Dans son discours de circonstance, le ministre  Aimé Emmanuel Yoka a dit qu’il est important de revenir sur les innovations apportées par cette Loi fondamentale. En outre, il a  noté qu’« aucun peuple, aucune nation parvenue à un certain niveau du progrès social, n’a bâti son édifice juridique fondamental sur le hasard ».

Ainsi, l’orateur, dans un style lyrique qui lui est habituel, a fait comprendre à son auditoire que « l’histoire politique de notre pays s’impose à nous comme une évidence face à laquelle la raison ne peut se dérober et ne saurait trahir, au risque de faire reproduire les erreurs et les errements du passé ».

Par ailleurs, il a noté que la nouvelle Loi fondamentale remplit deux fonctions inhérentes à toute loi, à savoir la fonction symbolique et la fonction pédagogique. « Elle est symbolique en ce sens que certaines de ses dispositions sont le reflet des données politiques, sociologiques, culturelles et administratives observables dans notre pays et dans les sociétés internationales. Elle se veut également être un texte pédagogique en ce sens que, fondée sur les enseignements de notre histoire et l’expérience, elle corrige les erreurs du passé, dirige, oriente et canalise l’ensemble des données visées supra dans les nouveaux rapports entre les institutions, les gouvernants et les gouvernés. Cette fonction apparait à travers plusieurs innovations », a-t-il précisé.

En tant que norme fondamentale au-dessus de la hiérarchie des autres normes nationales, a-t-il déclaré, la Constitution est le socle des valeurs républicaines. Sa valeur pédagogique, a-t-il renchéri, au sens premier du mot, est d’être le vecteur des valeurs de paix, de fraternité, de solidarité, de justice, de dialogue et de tolérance. « Elle est le centre des valeurs sans lesquelles la République serait une nébuleuse et la démocratie un miroir aux alouettes », a-t-il dit.

Il a rappelé à l’auditoire qu’il y a dix-sept ans que le chef de l’Etat, dans ses différentes interventions, rêvait d’une Constitution qui puisse innover, réinventer les éléments de la démocratie africaine, et qui puisse résister à l’épreuve du temps, une Constitution qui amène les Congolais à vivre ensemble dans la paix et l’harmonie.

« En écho à cet appel historique, la nouvelle République se présente à la fois comme l’expression concrète de notre volonté collective de bâtir une nouvelle nation forte, unie, solidaire et prospère ; la traduction dynamique de notre volonté collective d’émancipation ainsi que comme la définition affirmée des valeurs communes à partager tels que la solidarité, l’amour, la participation, le dialogue, la justice, l’exclusion afin que la pauvreté ne constitue plus un facteur criminogène », a-t-il déclaré.  

Ainsi vécu, a-t-il poursuivi, le peuple doit se féliciter d’une Constitution qui répond à ses multiples aspirations, partant du besoin fondamental de renforcement des libertés individuelles et collectives, à la garantie de participation aux affaires à tous les niveaux et dans tous les secteurs, y compris la définition et la mise en œuvre des politiques publiques.

« Incontestablement, cette République a quelque chose de nouveau, de politiquement excitant. Mais les textes suffisent-ils  à transformer notre société à partir d’une Constitution quelles qu’en soient les mérites ?  Seul l’avenir nous le dira. En effet, en matière de Constitution, il semble unanimement admis que seule la pratique serait le déterminant majeur pour juger de l’efficacité d’un texte de cette nature et de cette portée », a-t-il expliqué.

A cet effet, le ministre Aimé Emmanuel Yoka a appelé à la sagesse et à l’intelligence la classe politique congolaise, en vue de conduire sans heurt la nouvelle République en s’appuyant sur les idéaux qu’elle proclame et qu’elle défend.

 

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

1- Le couple présidentiel pendant la cérémonie 2-le public

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