Appui au secteur informel : deux cent vingt-cinq promoteurs formés aux métiers porteurs

Jeudi 19 Septembre 2019 - 16:00

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Les bénéficiaires reçoivent des stages en mécanique, soudure, vulcanisation, coiffure et couture. L’activité a été lancée à Brazzaville, le 19 septembre, par la ministre de tutelle, Yvonne Adélaïde Mougany.

Après la phase de la cartographie du secteur informel national, le gouvernement entend structurer les activités qui échappent encore à la régulation de l’État. Les autorités espèrent ainsi dynamiser le secteur en tant que moyen de lutte contre la pauvreté, améliorer sa production puis faciliter la migration des acteurs vers le secteur formel.

En effet, les résultats de la cartographie du secteur informel, dévoilés en avril dernier, fournissent assez d’éléments. Par exemple, le secteur emploie plus de soixante-seize mille actifs pour environ quarante-deux mille unités de production. Les principaux métiers sont le commerce, l’alimentation, la couture et la coiffure ainsi que la menuiserie, la plomberie, l’électricité.

Le lancement de la session de renforcement des capacités, d’après la ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel, Yvonne Adélaïde Mougany, vise à pallier les faiblesses du secteur identifiées dans la précédente enquête.

« Par-delà les réflexions, études, analyses et autres diagnostics, certes, plus pertinents les uns et les autres, notre ministère ressent le besoin d’écoute directe et ordonnée sur les motivations, les attentes, doléances, les propositions, les observations de la part des acteurs de terrain », a-t- elle fait savoir, ajoutant que cela permettrait à son département d’adapter ses interventions et ses demandes auprès des partenaires au développement.

L'absence de financement, un frein au développement

La structuration des acteurs de l’informel sera suivie, à en croire la ministre, de la formation des réseaux, des groupements ou coopératives pour permettre aux bénéficiaires de « mieux » faire entendre leur voix. La troisième étape, a-t-elle poursuivi, consiste à renforcer l’environnement technique de travail, selon les métiers ou filières.

Notons que le financement constitue le principal frein au développement des unités économiques du secteur informel du pays, car l’accès aux services bancaires représente à peine 1,56% de l’ensemble de ce secteur. L’étude sur la cartographie a aussi noté un faible niveau d’assistance technique que devait bénéficier le secteur privé, notamment en matière de formation, encadrement et suivi.

Seulement 16,37% des unités économiques interrogées disposent d’un compte bancaire et moins de 3% d’entre elles ont admis des prêts. Le manque d’information figure parmi les nombreuses raisons scrutées,  puisque l’essentiel de financement se fait sur de fonds propres, soit 91,8% des cas.

Le monde rural est le plus touché par cette situation. Dans le département de la Cuvette, par exemple, aucun promoteur n’a reconnu avoir bénéficié d’un appui financier. Les financements existants sont concentrés à Brazzaville (47,61%) et  Pointe-Noire (42,04%), un peu pour les départements du Niari, de la Sangha et de la Bouenza.

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Yvonne Adélaïde Mougany s'adressant aux bénéficiaires de la formation

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