Arts martiaux : les judokas retiennent leur souffle en attendant le verdict

Jeudi 3 Janvier 2019 - 19:04

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Lors de l’audience du 3 janvier, la Chambre de conciliation et d’arbitrage du sport (Ccas) a pris acte des plaidoiries des avocats des parties en litige, au sein de la famille du judo congolais. La sentence sera prononcée lundi prochain.

Le président de la Fédération congolaise de judo et disciplines associées (Fecojuda), Marien Ikama Ngouabi, avait saisi la Ccas pour obtenir l’annulation des décisions de l’assemblée générale extraordinaire du 16 décembre 2017 l’ayant destitué et mis en place le Comité de normalisation. Laquelle assemblée avait été convoquée par le premier vice-président, Me Francis Ata Asiokaha, selon la volonté exprimée par les deux tiers de ses membres tel que prévu par les textes statutaires. L’audience du 3 janvier a donc été consacrée aux plaidoiries.

Me Ibouanga, avocat de Marien Ikama Ngouabi, a pointé du doigt l’illégalité de la procédure. Selon lui, Me Francis Ata Asiokaha n’avait pas qualité pour convoquer une assemblée générale. « Il a agi en dehors de ses prérogatives », a déclaré l’avocat qui a multiplié les arguments pour prouver que son client ne pouvait pas être destitué par les décisions d’une assemblée générale jugée irrégulière.

Par contre, les avocats de Me Francis Ata Assiokaha ont apporté des arguments contraires à ceux de l’autre partie. D’entrée de jeu, Me Urbain Ntsiba et Me Norland Awola ont estimé que le dossier présenté à la Ccas par Marien Ikama Ngouabi était irrecevable, d’autant plus que l’assemblée générale extraordinaire qui l’a destitué s’est tenue il y a un an. Ils ont évoqué plusieurs irrégularités qui entachent la légitimité de l’action engagée par Marien Ikama Ngouabi. « Il a porté plainte en son nom pour s’opposer à la volonté de l’assemblée générale qui est souveraine », a fait savoir Me Urbain Ntsiba.

Par ailleurs, Me Norland Awola a rappelé que le 28 mai 2018, le ministre des Sports et de l’éducation physique avait mis en place le Comité de gestion de crise dont Marien Ikama Ngouabi est membre. La mission assignée à ce comité est de préparer la tenue de l’assemblée générale en vue du renouvellement des instances dirigeantes de la Fécojuda. « En qualité de membre de ce comité, Marien Ikama Ngouabi n'a pas le pouvoir de saisir la Ccas », a expliqué l’avocat, en précisant que la mise en place du Comité de gestion de crise était synonyme de la dissolution de la fédération. Le public sportif attend donc la date 7 janvier pour connaître le sort de chacune des parties.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Le principe de la contradiction respecté par les avocats des deux parties/ photo DR

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