Assainissement : la journée citoyenne de salubrité prend petit à petit corps à Bacongo

Lundi 9 Avril 2018 - 14:00

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Relancée depuis quelques mois par l’administrateur-maire Simone Loubienga, l’opération qui a lieu le 1er samedi de chaque mois intéresse de plus en plus les habitants du deuxième arrondissement de Brazzaville.

Comme cela est devenu de coutume depuis environ six mois, le samedi 7 avril a été mis à profit par les habitants des neuf quartiers de Bacongo pour assainir les lieux publics et autres grandes artères. En effet, l’esplanade de la Faculté de droit et des sciences a été retenue comme site officiel par les autorités, où des vendeurs du marché de fortune qui s’y trouve et l’administrateur-maire ainsi que le chef du quartier 26, dit Cinq chemins, étaient à pied d’œuvre.

« Nous sommes satisfaits de l’exécution de cette opération qui a démarré depuis près de six mois. Les gens que vous voyez ont été mobilisés pour ce site de l’esplanade de la Faculté de droit. Ceux qui tiennent des petits commerces vont passer l’après-midi », a expliqué le président du comité du quartier 26, Clotaire Loumouamou Nkouka.

Même les personnes du 3e âge retroussent leurs manches

Au quartier 25 Joseph Nkeoua, notamment dans la rue Berlioz, c’est un autre décor qui a été planté. A peine quelques jeunes ont été visibles, le reste a été constitué des personnes âgées, pelles en mains et bottes aux pieds, qui ont curé les caniveaux. « C’est un problème d’organisation, le quartier a sensibilisé les chefs de zone et de bloc pour honorer la journée citoyenne. Vous êtes sans ignorer que pour faire marcher les jeunes, il faut quelque chose. Comme les papas sont conscients de l’état de la santé et de l’hygiène qu’il faut avoir autour de soi, ils n’ont pas hésité de venir travailler », a expliqué Serge Gabriel Sakamesso, administrateur du quartier 25.

Selon lui, l’opération d’assainissement ne date pas d’aujourd’hui, car tous les gouvernements qui sont passés avaient initié des journées citoyennes. « Dans le temps, c’était le retroussement de manches avant la journée citoyenne, en fait, c’est une bonne chose parce qu’il faudrait que Brazzaville retrouve son éclat d’antan. Les jeunes doivent faire preuve de nationalisme et de patriotisme, quand on nous demande de nettoyer nos alentours, c’est pour éviter les maladies. Ils doivent être conscients que plus vous gardez la saleté autour de vous, plus vous tombez malades », a conseillé Serge Gabriel Sakamesso.

La même action a été menée au quartier 28, précisément au marché Commission devant la paroisse Saint-Pierre Claver de Bacongo où des caniveaux ont été également curés.

« La journée citoyenne de salubrité ne devrait pas être un lieu de rassemblement »

L’administrateur-maire de Bacongo, Simone Loubienga, a, quant à elle, rappelé que cette journée qui est également observée dans certains arrondissements comme Poto-Poto est une délibération du conseil départemental et municipal de Brazzaville. D’après elle, cette journée n’est pas à confondre avec l’opération de déguerpissement que la mairie centrale entend lancer sous peu pour libérer les espaces publics et autres endroits illégalement occupés par la population. En effet, annoncé pour bientôt, le lancement de l’opération de déguerpissement n’est plus pour maintenant.

« L’information a été relayée pas seulement au niveau des églises mais de toutes les communautés. Les mutuelles, les associations, les quartiers, les chefs de blocs et de zones ont le devoir de relayer cette information afin que le premier samedi du mois soit une journée de mobilisation pour l’assainissement autour de son quartier, autour de sa maison, partout où il y a nécessité d’assainir », a-t-elle rappelé, précisant que cette journée citoyenne de salubrité ne devrait pas être un lieu de rassemblement où des gens viennent chercher des rafraîchissements après l’opération.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Simone Loubienga, de blanc vêtu, entourée du chef du quartier 26 et des vendeuses du marché de fortune de l’esplanade de la Faculté de droit ; l’administrateur du quartier 25, Serge Gabriel Sakamesso, en avant pour le curage des caniveaux/Adiac

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