Assemblée nationale : Isidore Mvouba exhorte les députés à renforcer le contrôle budgétaire

Samedi 20 Janvier 2018 - 12:00

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Dans son discours de clôture de la première session extraordinaire dite budgétaire, le 19 janvier à Brazzaville, le président de la chambre basse du parlement a indiqué que le budget de l’Etat 2018 étant voté, les élus du peuple devront veiller à son exécution et à sa totale réalisation.

Le budget de l’Etat de cette année, a déclaré Isidore Mvouba, est celui d’austérité qui a fait l’objet d’un strict cadrage du Fonds monétaire international (FMI). « Cette situation particulière suggère des nouveaux comportements, de nouvelles habitudes dans la gestion budgétaire. Il faudra faire preuve de discipline pour éviter la tentation facile d’engager des dépenses en dehors du cadrage budgétaire, car au moindre dérapage, le programme que nous aurons avec le FMI sera compromis », a-t-il rappelé.

C’est un défi, a poursuivi Isidore Mvouba, que le gouvernement doit relever. L’Assemblée nationale, a-t-il noté, peut être d’une aide précieuse dans ce domaine par le biais de la diplomatie parlementaire. « Nous avons appris à nos dépens que l’endettement est un couteau à double tranchant. S’il peut permettre à un Etat de se développer, il peut également devenir un fardeau insoutenable pour une économie, si les dépenses publiques progressent plus vite que le produit intérieur brut », a-t-il insisté.

Par ailleurs, le président de l'Assemblée nationale a relevé qu’au niveau des entreprises publiques, industrielles et commerciales, les outils de bonne gestion sont progressivement délaissés. « Que sont devenus les audits internes et le contrôle de gestion des entreprises, quand on sait que les contrôles a priori se font de manière laxiste ? La tenue des conseils d’administration et du comité de direction doit être rigoureuse pour réapprendre aux managers de la chose publique et aux administrateurs, les pratiques de saine gestion afin qu’ils se convertissent à la religion de bonne gouvernance », a-t-il indiqué.   

La question de la bonne gouvernance, a signifié le président de l'Assemblée nationale, est un défi que le parlement se doit de relever suivant le triptyque ci-après : contrôler pour établir le diagnostic ; suggérer pour indiquer les approches de solutions et décider en vue des sanctions éventuelles conformément aux outils que la Constitution a mis à la disposition du parlement.

En outre, Isidore Mvouba a salué le dénouement de la crise du Pool tout en regrettant, par la même occasion, des conséquences négatives que ce conflit a entraînées sur les plans humanitaire, économique, social et infrastructurel. « Le Pool est la victime expiatoire de l’obscurantisme messianique. Malgré tout, nous osons espérer que le train sifflera bientôt à la gare de Brazzaville, que l’usine Diamond Ciment va vendre sous peu son premier sac de ciment, que les travaux de la route Ngambari-Mindouli vont reprendre ; même si certains projets sont hypothéqués par la déprime actuelle de notre économie », a-t-il conclu.

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Isidore Mvouba

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