Assemblée nationale : Isidore Mvouba veut une lutte ardue contre le détournement des fonds publics

Samedi 2 Février 2019 - 15:45

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À l’ouverture de la 5e session ordinaire administrative, le 1er février à Brazzaville, le président de la chambre basse du parlement a relancé le débat sur l’enrichissement illicite et toutes les autres antivaleurs en essor au Congo. En vue de mettre un terme à ces fléaux grandissants, il a invité la représentation nationale à intensifier le contôle de l'exécutif.

Dans son mot de circonstance, Isidore Mvouba s’est dit déterminé à donner une nouvelle impulsion dans la lutte contre les comportements déviants. Ainsi, il a exhorté les députés à mettre la main à la pâte, conformément à leurs prérogatives régaliennes, afin de combattre efficacement ces comportements pervers qui tirent le pays vers l’abîme.

« Ce 1er février 2019 ouvre le champ à de nouveaux combats, de nouvelles luttes, plus ardus, plus exigeants, pour le succès de notre procès de développement. Il s’agit d’opportunités offertes à la représentation nationale et au peuple tout entier pour remporter de nouvelles victoires sur la corruption, l’impunité, le détournement des fonds publics et l’enrichissement sans cause, le laxisme et le laisser-aller », a souligné Isidore Mvouba.

Pour ce faire, a-t-il renchéri, l’Assemblée nationale va encore intensifier le contrôle de l’action gouvernementale à travers des moyens légaux reconnus par la loi.

« Usons de nos prérogatives pour attirer, en tant que besoin, l’attention de l’exécutif sur d’éventuels limites, dérives ou dysfonctionnements constatés dans son action. L’action des décideurs que nous sommes n’a un sens que si elle est fondée à changer la vie de nos mandants », a ajouté le président de la chambre basse du parlement.

Ainsi, cette année, l’Assemblée nationale va multiplier les missions d’information parlementaires en vue de constater, par exemple, si les fonds alloués à certains projets précis sont utilisés à bon escient.

En priorité, les députés vont suivre de plus près la restructuration des sociétés comme l' ex-Société nationale d’électricité, devenue Energie électrique du Congo, et la Société nationale de distribution d’eau, débaptisée la Congolaise des eaux.

« Il nous est rapporté, par exemple, que certains investisseurs détournent à d’autres fins les agréments reçus pour des projets donnés. Les cahiers des charges que tous les promoteurs acceptent lors de la signature des marchés ne sont pas traduits en réalisations sociales au profit de notre population », a martelé Isidore Mvouba.

Parlant de la cinquième session ordinaire administrative proprement dite, l’ordre du jour arrêté le 25 janvier, par la conférence des présidents, comporte vingt-deux affaires. Il s’agit, entre autres, du projet de loi portant statut de l’artiste de spectacle, des arts visuels et graphiques, de la mode, de la publicité et de l’entrepreneur culturel au Congo ; du projet de loi autorisant la ratification de l’accord de Bangui instituant une organisation africaine de la propriété intellectuelle, projet révisé par le Sénat.

Hormis les séances des questions d’actualité et les questions orales au gouvernement avec débat, la nouvelle session parlementaire statuera aussi sur le projet de loi fixant les missions, l’organisation et le fonctionnement de la police nationale ; le projet de loi sur la répartition des compétences entre l’Etat et les collectivités locales en matière d’entretien routier et définissant les modalités de leur existence, ainsi que celui fixant les attributions, la composition et le fonctionnement de la Commission nationale de transmission et de responsabilité dans la gestion des finances publiques.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

1-Les membres du bureau de l'Assemblée nationale à l'ouverture de la session, le 1er février/ Adiac 2-Une vue des députés pendant la cérémonie /Adiac

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