Assemblées du Fonds et de la Banque mondiale : économie, dette, croissance et pauvreté cristallisent les débats

Jeudi 19 Avril 2018 - 19:47

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Ouvertes le 16 avril, les réunions du printemps des deux institutions de Bretton Woods que Washington, la capitale fédérale des Etats-Unis, abrite jusqu’au 22 avril, sont dominées par les débats autour de l’économie mondiale, la dette qui galope dans l’ensemble, la croissance qui stagne ou avance selon les pays et la pauvreté qui n’a cessé de frapper la population aux revenus faibles.

Dans l’ensemble, au moins mille cinq cents personnalités : ministres des Finances ou leurs représentants venus des 189 pays membres des institutions de Bretton Woods, les directeurs des banques centrales, les parlementaires sans oublier les journalistes, prennent part aux assises qui précèdent les rencontres annuelles prévues en octobre, à Jakarta, en Indonésie.

Les experts, spécialistes et autres analystes du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale scrutent les perspectives économiques mondiales dont les indicateurs ne sont pas les mêmes selon les régions ou zones.

De façon globale, après une décennie où toutes les prévisions (ou presque) étaient à la baisse, la croissance semble reprendre par le biais de l’augmentation des échanges commerciaux en dépit de quelques contradictions entre les Etats-Unis et la Chine.

Mais, cette croissance est jugée ‘’cyclique’’ et pourrait baisser. Pour l’heure, elle est qualifiée de ‘’solide’’ dans les prévisions qui déconseillent aux géants mondiaux d’éviter des politiques budgétaires pro-cycliques.

Des inquiétudes subsistent plutôt au niveau de la dette mondiale qui a augmenté et atteint un niveau record depuis la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), notamment dans les pays avancés. Cette augmentation de la dette crée des vulnérabilités.

« La dette (mondiale) a atteint 225% du Produit intérieur brut (PIB) », a précisé Christine Lagarde, directrice générale du FMI qui a toutefois souligné qu’à court terme, « les perspectives de l’économie mondiale sont au beau fixe ».

Christine Lagarde a conseillé aux Etats d’intensifier les réformes structurelles et de se garder de toutes mesures protectionnistes.

S’agissant de la dette dans les Etats  dits ‘’pauvres et très endettés’’ , le ratio de son augmentation a été de 43% ces cinq dernières années à cause, justement, de la fin de l’initiative PPTE.

« Il est indispensable que les pays en développement et à faibles revenus renforcent leurs capacités fiscales », avertissent les experts, pour les faire sortir du cycle vicieux de l’endettement qui amenuise leurs performances. En plus, ces pays doivent faire de la gouvernance et de la lutte contre la corruption une priorité.

À Washington, la Banque mondiale a fait une importante annonce en faveur de plusieurs dizaines de pays pauvres des quatre coins du monde.

« Nous avons un programme de 450 millions de dollars américains pour 75 pays les plus pauvres de la planète. Il s’agit d’un programme devant permettre de faire face à des épidémies comme Ebola », a affirmé Jim Yong Kim, président de la Banque mondiale.

À travers un tel programme, « nous essayons de faire en sorte que ces pays (pauvres) utilisent les mêmes outils que les pays développés », a-t-il fait savoir au cours d’une conférence de presse.

 

 

 

 

 

La Rédaction

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