Assistance : le PAM et le HCR à la recherche des fonds

Jeudi 3 Juillet 2014 - 16:30

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Les deux agences de l’ONU sont confrontées, souligne un communiqué du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), à des sérieux problèmes de financement en sus des problèmes sécuritaires et logistiques dans certains pays africains dont la RDC.

Le manque de fonds ne permet pas à ces deux organismes onusiens de porter assistance aux réfugiés. Conséquence : le PAM et le HCR sont contraints à réduire les rations alimentaires de près de 800 000 réfugiés en Afrique, ce qui risque d'aggraver les niveaux déjà inacceptables de malnutrition sévère, de rachitisme et d'anémie, en particulier chez les enfants.

D’où l’appel lancé par le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM), Ertharin Cousin, et le haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, António Guterres, aux représentants de gouvernements et autres donateurs.

 Ertharin Cousin et António Guterres ont plaidé ensemble pour qu'une aide d'urgence de 186 millions de dollars soit débloquée afin de permettre au PAM de rétablir des rations alimentaires complètes et de prévenir de nouvelles réductions ailleurs jusqu'en décembre 2014.

De son côté, le HCR est à la recherche de 39 millions de dollars pour apporter un soutien nutritionnel aux réfugiés vulnérables souffrant de malnutrition en Afrique.

« De nombreux réfugiés en Afrique dépendent des vivres du PAM pour rester en vie et ils souffrent aujourd'hui à cause du manque de financements », a déclaré Ertharin Cousin tout en priant instamment les gouvernements donateurs d'aider tous les réfugiés dont la moitié sont des enfants pour qu'ils bénéficient suffisamment de nourriture pour être en bonne santé et construire leur propre avenir.

 António Guterres pense que le nombre de crises dans le monde dépasse de loin le niveau des financements disponibles pour les opérations humanitaires, et les réfugiés vulnérables dans les opérations critiques tombent à travers les mailles. Pour lui, il est inacceptable dans le monde d'abondance actuel que des réfugiés souffrent de faim chronique ou que leurs enfants abandonnent l'école pour aider leurs familles à survivre.

Les approvisionnements ont été réduits d'au moins 50% pour près de 450 000 réfugiés dans des camps isolés et d'autres sites en République centrafricaine, au Tchad et au Soudan du Sud. 338 000 autres réfugiés au Liberia, Burkina Faso, Mozambique, Ghana, Mauritanie et Ouganda ont vu leurs rations baisser de 5 à 43%.

En outre, une série de réductions des rations alimentaires non attendues et temporaires ont touché les camps dans plusieurs pays de début 2013 à 2014, notamment en Ouganda, au Kenya, en Éthiopie, au Congo, en République démocratique du Congo et au Cameroun. Certaines réductions ont également été liées à l'insécurité qui a affecté les distributions.

Aline Nzuzi

Légendes et crédits photo : 

Le manque de financement compromet la survie de milliers des réfugiés