Atteintes aux droits de l’homme: 3 316 cas recensés au premier semestre 2018

Jeudi 19 Juillet 2018 - 17:13

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La moitié des violations répertoriées par le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme, soit plus de 1 658 cas, concerne le droit à la liberté et la sécurité de la personne.

Les indicateurs ne sont pas très reluisants pour la République démocratique du Congo (RDC) en matière de respect des droits de l’homme. Le pays a dégringolé en cette matière alors qu’il devrait logiquement faire mieux après son admission au Conseil des droits de l’homme qui siège à Genève. A l’opposé, la RDC a accumulé plusieurs cas de violation des libertés individuelles et ce, depuis le début de l’année. Le rapport d’évaluation fait le 18 juillet par le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) est très éloquent à ce sujet.

Il en ressort, en effet, que 3 316 cas de violations des droits de l’homme ont été répertoriés au cours du premier semestre sur toute l’étendue du pays. Ce qui constitue une augmentation par rapport au nombre répertorié à la même période, en 2017. Ces violations des droits de l’homme sont souvent, à en croire la source, le fait des agents de l’Etat. Ces derniers ont notamment été responsables des exécutions extrajudiciaires d’au moins deux cent deux personnes dont vingt-quatre femmes et deux enfants, sur l’ensemble du territoire de la RDC. Globalement, 64 % des violations documentées par le BCNUDH au premier semestre 2018 sont à mettre sur le dos des agents de l’Etat.  

Il s’agit précisément des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo qui, d’après le BCNUDH, auraient commis le plus grand nombre de violations et sont responsables de près du tiers des violations documentées (1009 au total dont les exécutions extrajudiciaires de cent quarante-cinq personnes) au cours de ce semestre. Les agents de la police nationale ne sont pas en reste. 779 cas de violations sont à mettre à leur actif dont les exécutions extrajudiciaires de quarante-trois personnes, pour au moins sept femmes.

A cela s’ajoutent les groupes armés et les milices qui sont aussi loin d’être des enfants de chœur. Ils sont responsables de près de 36% des violations documentées et de l’exécution sommaire d’au moins trois cent quatre-vingt-treize personnes, dont soixante-sept femmes. A noter cependant que la moitié des violations recensées par le BCNUDH concerne le droit à la liberté et la sécurité de la personne.

Alain Diasso

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