Audiovisuel : la RDC amorce la restitution des fréquences dues au Congo

Jeudi 29 Mars 2018 - 20:37

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Quelques quatre fréquences appartenant au Congo viennent d’être restituées par son voisin, dans le cadre d’un accord entre les deux pays visant une meilleure gestion de ces ressources rares.

L’information a été donnée par le ministre de la Communication et des médias, Thierry Moungalla, qui s’exprimait récemment lors d’un entretien sur la Télévision Numérique Terrestre (TNT).

« Depuis quelques jours, via le régulateur, nous sommes informés que la RDC vient de nous restituer quatre fréquences. Nous pouvons déjà résoudre les problèmes liés aux fréquences analogiques et numériques, et mener à bien nos projets comme l’installation de nos chaînes numériques », a déclaré Thierry Moungalla.

« Depuis plus de vingt ans, les ministres successifs de la Communication et des télécommunications ainsi que les régulateurs des médias et télécoms cherchent à récupérer ces fréquences. Pour la première fois, nous avons eu une avancée », s’est félicité le ministre.

La restitution des quatre fréquences amorce l’engagement pris par les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) de rétablir la répartition, tel qu’agencé par l’'Union internationale des télécommunications. D’autres fréquences appartenant au Congo, encore sous la tenaille des médias de la RDC, vont être restituées dans les prochains jours, estime Thierry Moungalla.

Pour le ministre, les fréquences analogiques rétablies, qui ont, par ailleurs, vocation à être utilisées dans le cadre du dividende numérique, vont être remises aux opérateurs télécoms et fournisseurs d’accès « pour leur permettre de développer des services pour lesquels ils ont du mal à amplifier avec le peu de fréquences analogiques dont ils disposent ». C’est par exemple, la télévision sur IP, le GPS, souligne Thierry Moungalla.

En novembre dernier, lors des Journées des nouvelles technologies de l’information et de la communication, organisées à Brazzaville par BPO, Thierry Moungalla et son homologue de la RDC, Lambert Mende Omalanga, avaient pris l’option, au cours d’une table ronde, de repartir de façon équitable le spectre des fréquences entre les deux pays.

« Je suis venu inviter le ministre Thierry Moungalla, pour que nous puissions clôturer ce dossier sur la gestion des fréquences. Ce qui est dû à la République du Congo doit revenir au Congo, et ce qui appartient à la RDC restera à la RDC. Avec le numérique, il sera possible de satisfaire les deux parties sans gêner l’autre », avait martelé Lambert Mende Omalanga.

Une mission de travail avait été organisée par la suite à Kinshasa en décembre, au cours de laquelle les deux parties ont signé un protocole d’accord de restitution des fréquences par étape.

Depuis plus de vingt ans, la RDC a saisi, de manière illégale, les fréquences analogiques du Congo, expliquant ainsi plusieurs paradoxes. Leur restitution constitue un soulagement, à l’heure où le Congo amorce le déploiement de sa TNT et d’autres projets audiovisuels et de télécommunications.

Le spectre des fréquences est l’épine dorsale d’une large gamme d’activités dans des secteurs tels que les télécommunications, la radiodiffusion, les transports, la recherche et le développement.

Avec le développement de ces technologies et leurs implications dans la croissance économique du pays ainsi que leur rareté, leur importance dans la vie de tous les jours est de plus en plus grandissante. Il est donc nécessaire de prévoir une gestion rationnelle de cette ressource rare.

 

Quentin Loubou

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Thierry Moungalla

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