Aviation civile : retrait de licence d’exploitation à dix compagnies aériennes congolaises

Samedi 8 Mars 2014 - 15:28

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D’autres compagnies pourront être frappées si leurs dossiers sont rejetés aux phases 3 et 4 relatives à l’évaluation des documents par l’inspection de l’Association du transport aérien international (IATA)

L’aviation civile congolaise, comme d’aucuns le savent, ne jouit pas d’une bonne image auprès de l’Organisation de l’Aviation civile Internationale (OACI). Plusieurs sociétés de transport aérien ont carrément été mises sur la liste noire de cette institution faisant l’objet d’une interdiction d’exploitation ou d’une restriction d’exploitation dans l’Union européenne. Face à la persistance des craches et autres anomalies qui gangrènent le secteur de la navigation aérienne en RDC, d’autres mesures drastiques ont été prises tant par l’OACI que par l'IATA dans le seul but de pousser les autorités du secteur à normaliser la situation dans le domaine de la sécurité des opérations, de la navigabilité des avions, de l’exploitation et de la certification des licences pour le personnel aérien. Quoiqu'il y ait des avancées déjà engagées, le pays est toujours maintenu dans la liste noire.

Cette fois-ci, c’est au tour de l’IATA de sévir avec le retrait de licence à une dizaine de compagnies aériennes congolaises. Conséquence : les avions des compagnies concernées dont au moins la moitié est opérationnelle, seront cloués au sol. C’est ce qu’a révélé le 7 mars  le ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba évoquant une recommandation de l’IATA. Celle-ci viserait, à l’en croire, l’assainissement du secteur aérien en RDC, dont le niveau de sécurité et de sureté est parmi les plus bas au monde. Et Justin Kalumba de préciser que d’autres compagnies pourront être frappées si leurs dossiers sont rejetés aux phases 3 et 4 relatives à l’évaluation des documents et à la démonstration à l’inspection. La certification des transporteurs aériens et le calibrage des équipements d’aide à la navigation constituent les deux problèmes majeurs qui se dressent sur la voie de la crédibilisation de l’aéronautique congolaise.

La dernière mesure de l’IATA vient, comme qui dirait, rappeler que le chemin reste encore long et que le pays a encore beaucoup à faire pour se conformer aux exigences de l’OACI. « Clouer ces compagnies au sol va certainement perturber, dans une certaine mesure, la mobilité des personnes et des biens. Par contre, laisser ces compagnies continuer à opérer expose les vies humaines. Laisser ces compagnies opérer mettrait à mal la sécurité aérienne. Puisque la vie n’a pas de prix et que sa préservation constitue la priorité des priorités, nous avons fait le choix de la raison, c'est-à-dire le choix de la vie, le choix de la sécurité aérienne, le choix de la normalisation », a commenté le ministre Justin Kayumba visiblement préoccupé par cette décision.  

Les compagnies frappées par cette mesure de retrait de licences sont :

   1. Air Baraka

   2. Cetraca Aviation Service

   3. Gisair

   4. Goma Express

   5. General Transports Airways

   6. Katanga Express

   7. Lubumbashi Air Service

   8. Pegassus Aviation

   9. Sion Airlines

   10. Trace Congo Aviation.

 

Alain Diasso