BAD : Donald Kaberuka essuie des critiques du monde francophone

Mercredi 27 Mai 2015 - 13:06

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Donald Kaberuka, afro-optimiste, va quitter la tête de la Banque africaine de développement (BAD) le 28 mai. Il a été l’artisan du retour du siège social de la banque en Côte d’Ivoire. Il laisse la BAD avec une assiette financière solide. Pourtant, il lui est reproché d’avoir favorisé l’Afrique anglophone.

Après une décennie à la présidence de la BAD, le Rwandais Donald Kaberuka laisse la BAD avec une note AAA attribuée par l’agence financière américaine Fitch. Grâce à lui, la BAD a triplé son capital, proche de 100 milliards d’euros. ce qui lui permet de se palcer première institution de financement de développement en Afrique avec 320 opérations pour un total de 6,2 milliards d’euros en 2013.

Donald Kaberuka aura permis le renforcement du secteur privé et des investissements dans les infrastructures, notamment dans les pays fragiles du continent, et le retour de l’institution à Abidjan, 12 ans après sa délocalisation à Tunis, après le coup d’État manqué de 2002 en Côte d’Ivoire.

Bien que parfaitement bilingue –français et anglais - une partie du monde francophone reproche à Donald Kaberuka d’avoir privilégié les pays anglophones. Les jeux de succession, la France, par la voix de son ministère des Finances, serait « plus soucieuse des intérêts » de l’Afrique francophone.

Huit candidats dont une femme se sont lancés à sa succession. Pour être élu, il faut emporter la majorité des votes de tous les pays membres, et la majorité des votes des pays africains. Si les cinq tours de scrutin ne le permettent pas, la BAD a le pouvoir d’ajourner et de procéder à un second vote. Ce qui fut d’ailleurs le cas, lors de la première élection de Donal Kabareku en 2005. La BAD fête ses cinquante ans d’existence. 

Noël Ndong

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