BCBTP : le gouvernement insuffle une nouvelle dynamique à l'entreprise

Mardi 29 Octobre 2019 - 11:15

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Le ministre de l’Equipement et de l’entretien routier, Emile Ouosso, a présenté, le 28 octobre à Brazzaville, les dirigeants du Bureau de contrôle du bâtiment et des travaux publics (BCBTP) nommés récemment en Conseil des ministres. L’occasion également de repréciser les orientations de cette structure technique.

Créé en 1986, le BCBTP est un établissement public à caractère technique et commercial. Il œuvre dans le domaine des bâtiments et travaux publics pour le contrôle technique des travaux. L’activité de ce bureau est composée des prestations, commises aux opérateurs publics, parapublics et privés, telles que les études, le contrôle et l’expertise du laboratoire du BCBTP, le contrôle et la surveillance des travaux de construction tels des forages et des équipements annexes.

Dans sa structuration, le BCBTP est chapeauté par un comité de direction, organe d’orientation et de décision, ainsi que d’une direction générale composée de sept directions centrales.

Pour pérenniser d’importants investissements, il a été instruit, en 2013 et 2014, de restructurer ce bureau technique. Avec pour mission principale : mettre les atouts du BCBTP au profit de la nation et des travailleurs de cette structure.

Chemin faisant, la crise économique qui frappe de plein fouet le Congo est venue ralentir les ambitions de porter au rang sous-régional l’expertise de ce bureau en vue de capitaliser les investissements.

« Les problèmes du BCBTP sont communs à toutes les structures de l’Etat depuis l’apparition de la crise, aggravés par un portefeuille de créances sur les taxes de six milliards, sur des grands travaux de l’ordre d’environ quatre milliards », a révélé le ministre de l’Equipement. Il a ajouté qu'au nombre de ces problèmes, la pléthore du personnel, les absences injusfiées pour lesquelles, a-t-il, la loi devra être appliquée (le code du travail) car c'est « le seul moyen d’assainir l’entreprise ».

Pour insuffler une nouvelle dynamique au sein de cette entreprise, un nouveau président du Comité de direction, Antoine Nkodia – un banquier qui a évolué pendant toute sa carrière à la Banque centrale à Yaoundé et à Paris- a été nommé, le 18 octobre en Conseil des ministres, ainsi que le directeur général, Pierre Nkoua, reconduit à sa fonction.

Le BCBTP se veut performant

Après la présentation de ces figures du BCBTP, Emile Ouosso a souhaité l’établissement, de toute urgence, d’une feuille de route de sortie de crise. « Au regard de la conjoncture actuelle et pour permettre au BCBTP de pouvoir réaliser des prestations internationales, le BCBTP devra être doté d’un plan stratégique dans lequel il ambitionne l’horizon 2020 », a argumenté le directeur de cabinet par intérim du ministre de l’Equipement, Daniel Andia.

Et le directeur général du BCBTP, Pierre Nkoua, de souligner l’importance d’ « établir ce plan qui va s’en doute intégrer la direction du personnel ». Un personnel qui, selon lui, ne travaille « presque pas » (soit la moitié de l’effectif). Une situation contraignante, a-t-il relevé, au moment du payement des salaires.

Aussi, il a saisi l’occasion pour rappeler les défis énormes auxquels est confronté le BCBTP. « Le salaire annuel compte cinq cents millions FCFA; associé à toutes les charges, cela revient à neuf cents millions FCFA alors que le chiffre d’affaires actuel est en deçà de ces charges », a fait savoir Pierre Nkoua, avant de souligner la difficulté à percevoir la subvention au Trésor public. « Mais qu’à cela ne tienne, nous arriverons à relever le défi et nous nous engageons pour cela », a-t-il promis.

« Il nous a été donné l’opportunité de relever cette entreprise afin de servir la nation avec une entreprise performante mais également avec un personnel. Je pense que ce sera un travail d’équipe pour le bien de l’entreprise », a, pour sa part, déclaré le président du Comité de direction du BCBTP.

Dans cette optique, des conventions de coopération ont été signées avec des Marocains et les Français concernant le laboratoire de cette entreprise pour planifier, préparer et investir. Une mesure qui s’impose au regard des transformations en vue.

Le BCBTP bat de l’aile depuis quelques mois, en témoigne la crise socio-professionnelle qui l'a secoué récemment. Ces nominations pourront-elles redresser cette entreprise en quête d’un nouveau souffle ? Une question qui vaut la peine d'être posée, au moment où la tutelle est de plus en plus exigeante. Dans l’espoir d’une sortie de crise, les dés sont jetés.

Josiane Mambou Loukoula

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