Opinion

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Bégaiement

Mercredi 22 Octobre 2014 - 9:59

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L’Histoire ne se répète pas, elle bégaie et continuera encore longtemps de bégayer. Car l’Homme, qui est capable des plus grands sacrifices, des plus nobles engagements, peut aussi commettre les plus horribles crimes, les plus terribles atrocités. Aujourd’hui comme hier et comme avant-hier, il se prend pour Dieu, Allah ou Yahvé, tentant par tous les moyens de soumettre son prochain à la loi d’airain du fanatisme religieux.

Ce qui se passe en Irak et en Syrie avec Daech, ou, plus près de nous, au Nigéria avec Boko Haram n’est que la réédition d’un processus aussi vieux que l’humanité visant à soumettre le plus grand nombre à la loi du plus fort au nom de croyances aveugles.  Comme tous les extrémismes religieux qui marquèrent les siècles précédents sur les cinq continents, ces déviations inhumaines prendront fin dans le sang et leurs auteurs les paieront de leur vie. Il suffit d’attendre. 

Attendre cependant en se prémunissant contre les pulsions suicidaires qui peuvent naître, chez les esprits faibles, de croyances fanatiques en un ou plusieurs êtres supérieurs à l’Homme au point de pouvoir lui dicter sa conduite. Ce qui se passe aujourd’hui à notre porte, en République Centrafricaine, est là pour nous rappeler cruellement que toutes les religions peuvent être utilisées par des groupes extrémistes dans le seul but d’asservir leur prochain et de faire régner la terreur au sein d’une société.

La pire des erreurs que nous pourrions commettre dans le moment présent serait de croire que notre pays, notre peuple, notre nation ne courent aucun danger et que leur liberté retrouvée au terme de grandes épreuves nous garantit à jamais de vivre dans la paix. Les évènements que nous voyons se dérouler dans notre environnement immédiat sont là pour démontrer que la plus extrême vigilance s’impose plus que jamais, chez nous comme ailleurs.

Le temps n’est-il donc pas venu de conjurer le mauvais sort en parlant ouvertement de ces questions, autrement dit en ouvrant un débat public auquel prendraient part les représentants de toutes les religions ? 

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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