Beni : des rebelles ougandais de l’ADF ont encore massacré des civils

La population de Béni est encore loin d’humer l’air frais de la paix. Le récent passage dans cette partie du pays du Chef de l’Etat assorti des menaces directes vis-à-vis des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), responsables présumés des derniers massacres survenus dans ce territoire, n’a hélas pas contribué à y restaurer la paix. Bien au contraire, ces forces négatives ont repris de plus belle leur entreprise criminelle, tuant et saccageant tout sur leur passage comme pour afficher leur volonté à persévérer dans le mal. Pas plus tard que le jeudi 20 novembre dernier, ces rebelles ougandais se sont encore illustrés par une série d’attaques à l’arme blanche contre des populations civiles. Des machettes, des houes et autres objets tranchants ont été utilisés pour abattre une population sans défense et visiblement livrée à la merci de ces barbares dont la cruauté dépasse tout entendement.

Alors que les cicatrices des derniers massacres d’Eringeti, de Mayi Moya, d’Oïcha, de Ngadi, de Munzambayi et autres villages environnants étaient encore béantes, ce nouveau carnage vient rejeter dans la torpeur les habitants de ce coin du pays qui ne savent plus à quel saint se vouer. Le bilan des tueries du 20 novembre sont contradictoires selon les sources. Si pour le vice-gouverneur du Nord-Kivu, cinquante à quatre-vingt personnes auraient péri suite à ces attaques, la société civile locale elle fait état d’une centaine de morts. Dans les villages de Tepoimba et Vemba, à dix kilomètres de Mavivi, en groupement de Batangi-Mbau où ces atrocités ont été commises, c’est la consternation. L’on indique que ce bilan peut toujours s’alourdir étant donné que des corps jetés dans des fosses communes sont en train progressivement d’être découverts dans la brousse.

En tout état de cause, le bilan avancé ça et là par diverses sources oscille  entre quatre-vingt et cent victimes. Ce nouveau carnage porte à plus de deux-cent le nombre de civils tués dans cette zone de la province du Nord-Kivu où depuis le mois  d’octobre, l’on note une avalanche des tueries. A ce jour, l’on dénombre près de deux cent civils tués par la horde ougandaise alors que le gouvernement continue à brandir le spectre de la menace sur les ADF qui ne s’en émeuvent outre mesure.