Béni : plaidoyer pour l’érection d’un monument en mémoire du général Mamadou Ndala

Jeudi 4 Janvier 2018 - 18:52

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Quatre ans après son assassinat dans une embuscade à Ngadi, sur la route Beni-Oicha par des hommes armés, les souvenirs du vaillant soldat restent encore vivaces dans les esprits, au Nord-Kivu et ailleurs sur le territoire national.    

-Le 2 janvier, des Congolais et précisément ceux du Nord-Kivu, se sont souvenu de Mamadou Ndala, ce vaillant officier des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) qui a perdu sa vie pour défendre la cause de ses frères et sœurs traqués sur leur propre sol par les rebelles ougandais de l’Allied democratic forces (ADF). Dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, où il devait prendre ses marques en tant que premier commandant de l'opération Sukola 1 visant à neutraliser ces forces négatives, les souvenirs du colonel (général à titre posthume) Mamadou Ndala sont encore vivaces. Jamais les habitants de Beni et des environs n’oublieront ce soldat du peuple qui entendait servir sa patrie, envers et contre tout. Après la débâcle des rebelles du M23, il a su gagner la confiance des Congolais qui ont adhéré à son combat.

Dès son arrivée à Beni, il a appelé tout le monde à la collaboration pour éradiquer la nébuleuse ADF. Son message passait sans coup férir dans une opinion locale visiblement émerveillée par sa bravoure et surtout par son obstination à en découdre avec des rebelles ougandais, semeurs de l’insécurité dans cette partie du pays. Avant que les opérations ne soient lancées, il a malheureusement été tué sans avoir eu à mettre en exécution son plan de libération de Beni. Le 2 janvier 2014, il fut assassiné dans une embuscade à Ngadi, sur la route Beni-Oicha par des hommes armés. Victime d'un tir de roquette sur sa jeep, il a succombé de ses blessures pendant qu'on le dirigeait aux soins. 

Quatre ans après sa mort, Beni est toujours en proie aux attaques récurrentes des rebelles de l’ADF dont les incursions répétées laissent toujours des traces. L’insécurité a repris ses droits dans la ville. Les habitants de Beni, qui étaient confiants à l'époque, espérant que la guerre leur imposée allait finir grâce à l'implication de feu général Mamadou Ndala, sont aujourd’hui presque abandonnés à leur triste sort. Les ADF ont repris du poil de la bête. « Ça fait déjà quatre ans depuis que le colonel nous a quittés, mais il reste gravé dans nos mémoires », déclare un habitant. « Ceux qui tuent la population de Beni, nous ne savons pas d'où ils viennent. Aujourd’hui, nous sommes massacrés après la mort  du général Bahuma. Cette guerre serait déjà finie avec le vaillant Mamadou...», a-t-il ajouté tout triste.

Les généraux Mamadou Ndala et Bahuma ont tous deux milité pour la neutralisation des ADF et pour la restauration de la paix à Beni. Ils ont été tués sans que leur vœu ne soit accompli. De nombreuses gens plaident pour que soit érigé à Beni le monument du général Mamadou Ndala pour l'immortaliser.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Mamadou Ndala

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