Bernadette Bephangayahou : la présidente de l’orphelinat So.di.o.s contre les pratiques d’adoption d’enfants

Samedi 25 Juin 2016 - 21:05

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Après la reprise par la force de l’enfant Marie-Noëlle,  après 3 ans à l’orphelinat So.di.o.s à la suite d’une main levée dolosive de placement provisoire et de replacement d’enfant mineur, madame Bernadette Bephangayahou Nzoungani, présidente fondatrice de l’association Solidarité, disponibilité des œuvres sociales aide et entraide (So.di.o.s) a animé un point de presse le 22 juin au siège de la dite association à Ngoyo.

 

Elle a cette occasion dénoncé ces pratiques frauduleuses qui commencent à faire tâche d’huile dans les différents orphelinats de la ville de Pointe Noire. Depuis l’âge de 8 mois, Marie Noëlle a été recueillie par l’association So.di.o.s par le biais des services de la gendarmerie nationale. Une fillette qui était victime de maltraitance et avait subi des violences sexuelles par attouchements.  Ce qui nécessite un suivi permanent assuré par le Dr Banguissa de la clinique Guenin aux frais de l’orphelinat.

Les faits

En février dernier, mademoiselle Milandou Olga Virginie, habitant le quartier 120 à Mpaka est venue à l’orphelinat  solliciter l’adoption de l’enfant après avoir pris contact avec le tribunal pour enfants.  Il s'agit de  Marie Noëlle, qui a besoin d’une assurance en amour, en éducation et pour son épanouissement. Une fille qui a connu par le passé  une maltraitance et une malnutrition sévère, après enquête en avril dernier sur la personne de mademoiselle Milandou, la fondatrice de l’orphélinat Sodios s’oppose à l’adoption et le signifie à la présidente du tribunal pour enfants en mai 2016 en joignant tous les rapports d’enquête.

Courant mai 2016,  Bernadette Bephangayahou a été surprise de se voir appelée elle et son personnel pour communiquer la date et la référence de l’ordonnance de placement provisoire de l’enfant Marie Noëlle prise par madame le président du Tribunal pour enfants et rendu au profit de l’association. Qu’elle a encore été surprise de se voir notifiée, suivant acte de Me Arsène Tsiela Matondo, huissier de justice, commissaire –priseur près la cour d’appel de Pointe-Noire en date du 26 mai 2016, une ordonnance de main levée de l’ordonnance  de placement provisoire du 30 décembre 2014 ainsi qu’un commandement de remettre immédiatement l’enfant à « ses parents, mademoiselle Milandou Olga, Virginie et Tomani Malonga ».

Le 20 Juin, pendant que madame Bephangayahou était au Tribunal de grande instance de Pointe-Noire pour cette affaire, l’huissier de justice, mademoiselle Milandou Olga accompagnée des éléments de la force publique brandissant l’ordonnance de main levée en vue du placement provisoire, arrivent à l’orphelinat. Après des menaces sur le personnel  de l’orphelinat, ils subtilisent l’enfant et l’emportent avec eux. «  Si Malonga et Milandou  sont les parents de Marie Noëlle comme le spécifie l’acte de Me Tsiela Matondo, il convient  de noter qu’ils ont pu obtenir un jugement d’adoption qui suppose donc que les étapes à remplir dans ce cas soient tous été passées. Que ceci est juridiquement impossible au regard de la loi en l’espace de deux mois et demi. Qu’en outre, l’article 281 du code la famille proscrit l’adoption d’un enfant par plusieurs personnes sinon, deux époux.  

Qu’enfin l’ordonnance de main levée de placement provisoire aurait été rendue le 17 février 2016, ce qui signifie donc qu’elle serait antérieure à toute décision en faveur de mademoiselle Milandou et Tomani Malonga. Qu’une telle situation constitue une véritable hérésie juridique qui entoure cette ordonnance d’une suspicion légitime du la part de la requérante », a dit Bernadette Bephangayahou.

« J’interpelle le ministère de la Justice et toutes les autres autorités que les enfants ont aussi des droits.  Une adoption d’un enfant suit une procédure et ce n’est pas à travers des documents falsifiés que l’on peu adopter un enfant. Mes conseils, Me Kolyardo-Nganga et Samba vont déposer une plainte auprès du procureur de la République pour vol d’enfant et d’ajouter que des cas similaires de main levée de placement provisoire et de replacement d’enfant mineure ont été également constatés au centre social Jean Baba de Mvou Mvou  et à l’orphelinat Village Muana à Lumumba », a-t-elle conclu.  

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Bernadette Bephangayahou, présidente de l’orphelinat Sodios crédit photo"Adiac"

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